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INTRODUCTION

més jusqu’à présent, ils onl résolu do ne plus l’être. Une conduite franche, des principes patriotiques et des explications loyales, voilà les moyens de succès qu’ils comptent employer et sur lesquels ils se fondent. »

’( M. Malouet fit ensuite le récit de ce qui s’était passé dans l’assemblée unique tenue aux Grands-Augustins, puis il ajouta : « Nous avons toujours désiré une Constitution libre ; nous la voulions plus paisible, persuadés que la seule force de l’opinion publi- (|ue pourrait suffire pour l’opérer. Nous voulions qu’on évitât les violences et tous les maux de détail que l’impérieuse nécessité n’exigeait pas...

<( Je vous invite donc, monsieur, à vous mettre à la tète des hommes modérés, qui veulent la liberté, la paix et la justice pour tout le monde. »

« M. de La Fayette reçut cette ouverture avec sensibilité ; il annonça les mômes sentiments, la même conviction et la nécessité de rétablir la paix et la confiance, et de rendre au pouvoir exécutif toute son énergie ; il montra le désir de rapprocher tous les esprits par des conférences conciliatoires... Cette perspective de paix dans le royaume, de modération dans l’Assemblée, d’une tendance unanime à une heureuse conciliation, réunit tous les vœux, il fut arrêté qu’on rendrait compte respectivement à ses amis, et qu’on se réunirait chez M. le duc de La Rochefoucauld.

« Le même jour, vingt-cinq députés se réunirent et invitèrent à leur assemblée MM. de Virieu, l’évêque de Nancy et le chevalier de Boufflers, qui marchaient sur la même ligne qu’eux, ainsi que beaucoup d’autres. M. Malouet rendit compte de son entrevue avec le mar(iuis de La Fayette et annonça la conférence qui avait été convenue et indi([uée. L’assemblée nomma, pour y assister, MM. l’évêque de Nancy, le chevalier de Bouffiers, de Yirieu, Redon, La Chèze et Malouet. La conférence eut lieu, en efi’et, le IJl, chez M. le duc de La Rochefoucauld. MM. le duc de Liancourt et de La Rochefoucauld, le maniuis de La Fayette, de La Goste et de la Tour-Maubourg s’y trouvèrent (1). »

MM. Thouret et de la Tour-Maubourg y furent appelés et désirés. Les conférences tenues chez le duc d( ! La Rochefoucauld précc’dèrent l’exposé des principes des Imparl’taiw^ que les rédacteurs du Mercure « regardaient eux-mêmes comriie ceux de tous les bons citoyens ».

(1) ■loiirnul des l/n/uifliaux, t. 1, p. 1.