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en jugeant que, dans le cours de sa session, l’Assemblée avait outrepassé ses pouvoirs.

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Les Imparilau.r rendirent publics : ’I'Jx]iosi’ des motifs fpii les ’ avait portés à se réunir, — leur Iléijlemenl et leurs Prinàprs. Ces trois curieux documents importent à leur histoire. Ils proclament linvariabilité de leur conduite politique.

« Exposé des motifs qui ont porté les Impartiaux à se rôunir, cl rccil des circonstances qui ont précédé cette réunion. « ... 11 se tient, dans la maison des Jacobins de la rue Saint-llonoré, des assemblées fréquentes qui ont succédé à celles qui se tenaient à Versailles, sous le nova àe comité breton. Cette réunion habituelle excita un nombre assez considérable de membres du clergé, de la noblesse et des communes à s’assembler, de leur côté, aux Grands-Augustins. Dans cette assemblée, la seule qui se soit tenue aux Augustins, on s’occupa des moyens de ramener l’ordre et la tranquillité ; on nomma quinze commissaires, du nombre desquels fut M. Malouet, quoiqu’il n’eut point assisté à cette assemblée. « Dès que ce député eut été informé de la mission dont on l’avait honoré, il écrivit pour la refuser...

« Il fut résolu, en conséquence, par le petit nombre de ceux qui agissaient d’après les principes de tous les autres, qu’on mettrait la plus grande publicité dans toutes les démarches, qu’on ne se rassemblerait en grand nombre qu’après avoir manifesté l’objet et les motifs d’une telle assemblée, et que même M. le commandant de la milice de Paris en serait le premier instruit.

■ « M. Malouet se rendit donc chez lui le 29 décembre (1789), et lui dit : « L’amour de la patrie et le désir de contribuer au salut de l’i'^lat me conduisent ici. Les maux du royaume sont effrayants ; la division est extrême ; l’aigreur des esprits augmente chaque jour ; l’exagération des idées en sens contraires multiplie les troubles, accroît et propage l’anarchie. Plusieurs membres de l’Assemblée nationale, qui n’ont jamais varié dans leur amour pour la liberté et l’ordre public, pénétrés du danger de la situation actuelle des affaires, ont résolu de faire les derniers efforts pour ramener tous les esprits à des idées de modération et de paix. Il n’est pas de meilleurs citoyens en France ni d’hommes plus purs dans l’assemblée, que ceux au nom desquels j’ai l’honneur de vous parler ; ignorés, calomniés et oppri-