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LA BELLE ALSACIENNE


teur n’est plus en droit de réclamer son argent.

Comme je n’avais rien de mieux à faire, je m’amusai pendant la nuit à réfléchir sur une foule d’idées qui se présentaient successivement à mon esprit. L’étonnement où me jetait la prodigalité de *** exerça longtemps mon attention, je ne comprenais pas les ressources qui pouvaient lui faciliter de si prodigieuses dépenses. J’en étais effrayée ; je n’étais pas encore au fait des secrets de l’art, que je n’appris que peu de temps après.

Un bain impromptu, pris à propos, remédie au désordre des affaires ; c’est une petite ablution peu coûteuse et fort commode pour effacer les vieux péchés. On peut encore avoir recours à quelque pèlerinage secret sur la frontière et l’on capitule de loin pour l’absolution. Il y a encore une infinité de gentillesses de métier, que les maîtres de l’art savent employer utilement et qui ne doivent plus surprendre après les expériences dont le public vient d’être témoin.