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LA BELLE ALSACIENNE


guer les marques de la plus vive tendresse à ce qu’il avait vu.

On ne se rend point sur le chapitre de la curiosité ; une découverte en amène nécessairement une autre. Les gradations sont infinies. En conduisant son examen par étage, il rencontra, à la fin, des obstacles qui ne servirent qu’à irriter ses désirs.

Je ne résistais que faiblement ; il eut bientôt surmonté les difficultés que je lui opposais. Il put alors donner carrière à l’avidité de ses regards.

— Que de charmes ! s’écria-t-il.

Cette exclamation fut suivie d’une espèce d’extase, à la vue d’une sorte de beauté qu’un changement de situation lui découvrit. Je m’aperçus aisément, à l’impression que cette vue fit sur lui, que l’objet avait pour lui le mérite de la nouveauté. Sa première surprise avait un air si naturel que j’eus toutes les peines du monde à m’empêcher de rire.

Tout ce qu’il avait vu jusqu’alors ne parut plus le toucher que faiblement auprès de ce nouvel objet ; ses désirs ne connu-