à mes genoux ; une de mes mains, dont
il s’empara, fut d’abord en proie à la
fureur de ses caresses ; mais son cœur,
pressé par le besoin d’aimer, chercha
bientôt d’autres objets de ses hommages.
À peine pouvait-il prononcer de temps en
temps quelques mots mal articulés, incessamment
entrecoupés par des soupirs, non
pas de ces soupirs languissants, oisifs,
amusements d’un amour sans transports et
qui se trouve contraint de se réduire aux
minutes de la tendresse, faute d’être propre
à des occupations plus sérieuses ; mais
de ces soupirs brûlants, interprètes animés
des sentiments du cœur qui annoncent les
désirs, charmants avant-coureurs de la
volupté, présages heureux des plus doux
plaisirs.
Il ne pouvait contenir le feu qui le pénétrait. J’éprouvais moi-même une agitation incroyable. Ciel ! que ne m’était-il permis de jouir pleinement du triomphe de mes charmes ? Je voyais sans cesse redoubler ses empressements. Curieux à l’excès, il ne pouvait se rassasier de voir, ni de prodi-