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LA BELLE ALSACIENNE


fession, dont Paris fourmille, de ces sortes de gens qui, ne pouvant former avec les plaisirs une alliance essentielle, font du moins leurs efforts pour leur tenir compagnie ; c’est une vermine inséparable de l’opulence : souples courtisans de la volupté, ils s’étudient à s’insinuer dans les bonnes grâces de ceux que la fortune met en état de disposer de ses faveurs.

Un homme riche et dont le cœur est sensible aux douceurs de la vie ne manque pas d’être fourni de cette espèce d’hommes qu’il traîne à sa suite. Ce sont des seconds d’un merveilleux secours pour les parties de divertissement, dont ils remplissent les intervalles ; spectateurs de l’action principale, ils sont là pour l’ornement de la scène, ils se retirent au dénouement.

Je mets en tête du corps vénérable dont je parle ces hommes qui, jadis eux-mêmes l’objet de complaisances de leurs confrères, se sont épuisés pour mériter leurs suffrages et auxquels il ne reste des débris de leur fortune qu’un fonds intarissable de bonne volonté pour travailler à la destruc-