résolue de donner à mon Norvégien. Sa
coupable négligence ne justifiait que trop
mon procédé ; il n’était pas nécessaire de
lui chercher des crimes ; son arrêt lui fut
prononcé ; il soutint sa disgrâce avec une
résignation qui m’aurait vivement piquée
dans un autre temps, mais dont je ne voulus
pas m’apercevoir pour lors.
L’intimité que j’avais avec un homme répandu dans un monde brillant m’engagea à des augmentations dans mon domestique qui me parurent indispensables. J’étais dans l’obligation de représenter avec dignité ; je pris un carrosse de remise, en attendant la fondation d’un équipage. Mon amant, loin de contredire ma dépense, m’encourageait encore par son exemple ; j’acquis tout d’un coup des airs conformes à mon état. Il fallait faire honneur à la tendresse du marquis. Je ne m’épargnai point pour ne lui laisser rien à désirer de ce côté-là.
Une table délicate et servie proprement m’annonça ; ma maison devint bientôt le rendez-vous de certains convives de pro-