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Je ne pus m’empêcher de rire aussi en m’épongeant, mais je lui criais : « Attendez, polissonne… je vais vous fouetter… »

Je la poursuivis en riant, la voyant serrer sa robe sur ses petites fesses : je la rejoignis près du lit, sur lequel elle s’affala, me présentant ainsi l’endroit approprié. J’eus vite fait de la retrousser et de mettre à nu un joli petit fessier, sur lequel j’appliquai quelques claques assez vigoureuses, qu’elle reçut avec de petits rires étouffés. Tu sais, ma chère amie, que c’est là un stimulant pour le plaisir. Je vis alors ses jambes s’écarter, et j’allongeai le bras gauche par devant pour lui donner une caresse à laquelle ma main droite venait de la disposer.

Pendant toute cette scène, j’avais délaissé Flora : puis quelle ne fut ma stupéfaction, en me retournant, de voir cette dernière faire, au milieu de la chambre, quelques acrobaties. Maud me regardait en riant follement, jouissant de mon étonnement. « Ah ! ah ! chéri, s’exclamait-elle alors, vous ne saviez pas que Flora était une excellente acrobate ?… Oh ! ma chérie, j’ai une idée : fais la croix de Saint-André… »

Docile, la charmante fille se mit sur ses deux mains et s’y soutint, les jambes écartées légèrement fléchie au dessus de sa tête. Tout cela fut fait bien plus promptement que je ne puis l’écrire.

Vivement, Maud avait débouché le flacon d’alicante, et en versa le contenu dans la conque de Flora, qu’elle ouvrit le plus possible de la main gauche, et me dit : « Buvez !… »

Sans me le faire répéter, je me précipitai sur la coupe vivante dont j’aspirai le liquide avec délices, tandis que, non moins prompte, la petite Hébé léchait ce qui coulait le long du ventre. Au bout d’un instant, Flora, s’écroula entre mes bras, en murmurant : « Oh !… assez !… assez !… je jouis !… oh !… »

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