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tendre des institutions plus ou moins intéressées à l’œuvre qu’ils patronnent. « Mieux vaut prévenir que guérir » dit un adage connu des hygiénistes, qu’il serait bon de répéter aux bureaux de bienfaisance, hospices, etc. Ce serait un moyen pour eux de diminuer le nombre de ceux à qui ils devront plus tard des secours, en aidant les ouvriers à acquérir un toit, et en leur communiquant les goûts d’hygiène et d’épargne. Cette idée, peu répandue encore, commence à faire son chemin ; elle a été mise en pratique dans le Nord par l’hospice civil de Comines et le bureau de bienfaisance de Wasquehal et il serait à souhaiter que cet exemple fut suivi.

Il serait bon aussi que les sociétés de secours mutuels s’associent au mouvement. Jusqu’à présent, elle n’ont pas répondu à l’appel des comités de patronage ; c’est le cas dans l’Ariège, où le comité ayant sollicité le concours des principales sociétés du département, fut forcé, devant leur refus, d’abandonner son projet. Il y a pourtant là une œuvre sociale à laquelle il serait du devoir des sociétés de secours mutuels de s’associer.

Et le rapporteur serait heureux, si l’exposé ci-dessus de la situation actuelle des comités de patronage des habitations à bon marché, et des œuvres nombreuses auxquelles ils s’intéressent, pouvait attirer la bienveillante attention des sociétés de secours mutuels. Il y a là, pour ces dernières, un vaste terrain où leurs initiatives pourraient se manifester.

Il serait de plus à souhaiter que cet exposé fasse connaître à tous ceux qu’intéresse la question les manifestations diverses auxquelles a donné lieu l’activité des comités de patronage. Certains comités départementaux pourront y puiser des renseignements sur le fonctionnement des assemblées plus favorisées. Ils y verront toutes les œuvres qui s’offrent à leur initiative et pourront choisir celles qui paraissent le mieux s’adapter à leur zone d’action. Ils se rendront ainsi compte que partout, sous une forme quelconque, il leur sera possible de faire preuve de vitalité, en encourageant des œuvres d’un haut intérêt social.

Je m’en voudrais de terminer cette étude sans adresser mes remerciements très sincères à M. Demoor, licencié en droit, rédacteur à la Préfecture du Nord, dont la collaboration m’a été précieuse pour la confection de ce rapport.

C’est grâce à lui que j’ai pu procéder au dépouillement des nombreux documents qui m’ont été adressés par les divers