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LE FIGARO.

SAMEDI

17 MARS 1883

le ne devais rien S f�tes �hergtqne�nent}, ne le connais pas, il ce leune homme je n’est pas mon filii j’ignorais se� existoee. (Mouvement.) Mais, tr�s effray� et redoutant du scandale le parti del’aMer voir, dans ma maison,jepris et de lui demander comment il pouvait m’�crire ainsi, ne m’ayant jamais vu. trouvai un jeune homme tr�s d�sol�, Je tr�s exalt�, qui ne pouvait, dit-il, r�ussir en rien, et qui mena�ait d’en finir avec la vie. � Je lui dis qu’il ferait mieux de travailler quoi il me r�pondit qu’il voulait 15,000 livres de rentes, qu’il avait un cousin riche, qui chassait, et qu’il d�sirait, lui aussi, mener fa vie facile. (Mouvement.) ` Bien que ce jeune homme me f�t totalement �tranger, le voyant d�nu� de tout, je lui donnai un peu d’argent et de linge, et je m’occupai de lui trouver un emploi. Mais ce n’�tait pas du travail qu’il voulait, c’�taient 60,000 francs, et les lettres de menaces continu�rent. Il me suivait dans la rue car je vais et jusqu’� la porte de maparoisse ; encore � la messe. M. le comte du Maisniel parle �galefr�re Georges. du ment de l’intervention Celui-l�, ditril, est un galant homme et je n’ai eu qu’� me louer de lui. Au commencement de f�vrier, il me vint pr�venir qu’il avait re�u de M. Charles Richard une lettre dans laquelle ce dernier lui annon�ait � qu’if y aurait bient�t deux cale sien � davres dans la rue Saint-Honor�, � et le mien. � (Sensation.^ Je fus terroris�. J’allai chez mon notaire, pour inj’essayai de diverses combinaisons t�resser Charles Richard dans des affaires pour lui remettre des titres ; �industrielles, j’offris 150 francs par mois. Il trouva tout insuffisant, et c’est alors qu’il �crivit � ma femme que je n’avais plus que dix- huit heures � vivre. �tes le parrain du M. le pr�sident. -Vous fr�re du pr�venu ; vous vous �tes int�ress� � R. Oui, mais je lui pendant son enfance ? les ai perdus de vue depuis de longues ann�es, sa m�re et lui. Quant au pr�venu luim�me, j’ignorais Qu’il exist�t. D. Alors pourquoi, lui avez-vous offert de R. J’avais peur, monsieur le pr�l’aider ? sident j’�tais aftot� par la terreur. Il y avait de quoi. M. le pr�sident. va o� M. du Maisniel Au moment M’ Demange, qui asquitter la barre, un paquet lui montre siste le pr�venu, de lettres : deces lettres ? Connaissez-vous mande-t-il ? M. du Oui, r�pond tranquillement Maisniel, elles sont de moi. �t� �crites par le Ces lettres auraient dans l’interRichard comte � Charles du de menaces, valle des deux lettres au mois de f�vrier mois de d�cembre dernier. M* Demange, qui en donnera entend sans doute lecture aujourd’hui, des sentiments tirer argument qu’elles �expriment. cont�moin. M. Dauphin, Deuxi�me cierge de M. le comte du Maisniel. Le 7 f�la porte, vrier, voyant qu’on lui d�fendait Charles Richard dit � M. Dauphin de me recevoir ? -Le comte refuse lui, C’est un homme f.u 1 Il y passera, son sa fillet Et il montrait sa femme ou revolver. C’est alors qu’on le fit arr�ter. Le concierge que M. Georges ajoute le fr�re, �tait en bons termes Richard, chez avec M. du Maisniel, qui le recevait lui. de M. du M. Chabannes, banquier �" �t� pri� par le comte et fa Maisniel, la haine du comtesse d’essayer,d’apaiser jeune pr�venu Je me trouvai, dit-il, en face d’un gar�on exalt�, se plaignant de la vie, r�p�tant qu’il �tait sans travail ; je lui dis que la comtesse’ �tait tr�s bonne, qu’on lui viendrait en aide. C’est 200,000 francs qu’il me faut, r�pondit-if j’ai des, droits. mais Je lut donnai quelque peu d’argent je lui fis comprendre qu’il serait impossible de faire antre chose pour lui que de lui pro.curer de quoi vivre jusqu’� ce qu’il e�t trouv� un emploi. Je parlais ainsi connaissant la coeur de fa comtesse du Maisniel, et sachant qu’elle et son mari �taient terroris�s. J’ajoute que le comte ne m’a jamais paru .agir par devoir, par remords, mais en homme auol� par les menaces d’un maftre chanteur. Le pr�venu. Oui, vous, vous avez esVous m’avez offert un say� de me d�payser emploi � Saint-Domingue 1 (Rires.) est des plus inLa derni�re d�position C’est celle du fr�re, Georges t�ressantes. Richard, employ� � la Banque deFrance, de bonne allure, et qui, correct, gar�on � pern’a jamais rien demand� lui, sonne. Mon fr�re, dit M. Georges Richard, m’�"Valt souvent manifest� le d�sir de voir notre )�re, le comte du Maisniel. Longtemps je lo d�tournai de ce projet, je savais qu’il devait s’attendre � d�s d�boires, qu’il ferait du tapage, qu’il y aurait peut-�tre un proc�s. Messieurs, je vis avec ma m�re, je passe pour fils a�n� de veuve, j’ai une position �. jamais tendu la main. garder, etnousn’avons Ce proc�s e�t �t� un scandale horrible pour nous deux. Plus tard, quand mon fr�re me raconta la visite du comte du Maisniel, quand il m’eut dit que le comte lui avait promis de lui faire des billets, j’allai voir M. du Maisniel et le les dissuadai d’engager ainsi sa signature billets protest�s, c’e�t �t� encore un proc�s 11 le comprit et me remit 200 francs en or pour mon fr�re. L’intention de M. du Maisniel �tait alors de nous donner 00,000 francs ; H voulait loger Charles dans une petite maison qu il a pr�s de Paris ; mais, moi, je ne demande rien et je voulais qu’il occup�t mon fr�re plut�t que discuter avec lui sur un capital. M. le pr�sident. M. du Maisniel est votre R. Et il est mon p�re : du reste, parrain ? il ne la nie pas. D. Il vous a-nrs en nourrice et vous a fait R. Et �lever jusqu’� l’�ge de treize ans ? depuis je ne l’ai que bien rarement revu. Mais je ne lui ai >mais rien demand�, rio.n. Je vis avec atn m�re, elle a un peu de bien, je gagne ma vie, cela nous suffit. Savez-vous de quoi j’ai �t� heureux ? De’ � sortir quelquefois au bras de ce vieillard, qui est bon, malgr� ses fautes, et d’avoir cette fiert� de ne rien vouloir de lui. l’a laiss� Ma m�re, qu’il a abandonn�e, tranquille. Jamais elle n’aconsenli � se m�ler de celte affaire. J’ai obtenu peu � peu qu’elle lui rendit ses anciennes lettres d’amour afin que tout s’oubli�t. (S’animant.) Ma m�re, messieurs, a �t� admirablement belle ; c’est une honn�te femme. Si jo mens, le comte est l�, qu’il vienne me contredire (Sensation.) ne contredit M. du Maisniel pas, et M. le pr�sident, avant de lever l’audience, ses f�liciadresse � M. Georges Richard �lev�s et d�tations pour les sentiments sinteress�s qu’il exprime. est renvoy�e � aujourd’hui L’audience samedi pourla plaidoirie deM’Demange et le jugement. Albert Bataille.

ment se trouve � plus de 4QQm�tres des offices du gouvernement local. Le bruit de l’explosion, entendu � la Chambre des lords, a permis au due d’Edimbourg sur le th��tre de se rendre imm�diatement En m�me temps que le de la catastrophe. les d�tectives de Scotland prince arrivaient Yard, dont les bureaux sont presque vis-aEn r�sum�, ext�rieuvis des minist�res. rement du moins, les b�timents ont peu � l’int�rieur, un plancher a �t� souffert les vitres des fen�tres ont �t� soulev� ; bris�es non pas dans toute la rue. comme on l’a �crit, mais seulement dans une partie des b�timents o� se trouvaient les bureaux du gouvernement local. On ne s’expliquerait pas beaucoup d’ailleurs le but poursuivi par les auteurs d’un pareil attentat ; dans les bureaux du gouvernement local, ne demeurent que d�s gardiens, et on consid�re la surveillance inutile sur ces b�timents, puisque il n’y a pas m�me de sentinelles. On rapproche cet �v�nement de celui de Clerkenwell, o� il y a quelques ann�es les la prison dans Fenians voulurent faira saut laquelle �taient d�tenus plusieurs de leurs les projecconf�d�r�s. Mais � Clerkenwell tiles avaient �t� plac�s dans une rue �troite, aupr�s de la porte de la prison, tandis que dans le cas pr�sent, les bombes ou autres r�cipients de dynamite auraient �t� d�pos�s d ;ns une des plus larges rues de Londres, sans que l’explosion p�t avoir des’ cons�si ce n’est pour quelquences dangereuses, ques balcons de pierre qui n’ont pas m�me �t� atteints. L’enqu�te est commenc�e, les r�sultats en sont tenus secrets, mais il convient de se m�fier de l’�motion premi�re. Par ce temps d’Invincibles, de Fenians, de Ligueurs, on est port� � exag�rer les faits les plus simples. J’ai d�j� annonc� que les ministres �taient sp�cialement gard�s parla police. L’explosion de jeudi n’est point pour faire abandonner ces mesures de pr�caution. Dans la m�me soir�e, � huit heures, c’est�-dire une heure avant l’�v�nement de Parliamentary Street, on aurait essay� de bouleverser les bureaux du Times. Le journal de la Cit� l’affirme, mais il ne donne aucun d�tail sur la fa�on dont l’attentat aurait �t� commis. Mon opinion personnelle est qu’en ces deux circonstances, rnuch ado about naihing, il a eu beaucoup de bruit pour rien. Le th��tre de l’explosion n’a cess�, pendant toute la journ’ e, d’�tre Jassi�g� par une foule �norme de curieux. Parmi les visiteurs on remarquait le prince deGalles,le duc et la duchesse de Counaught, M. Gladstone, le marquis d’Hart�ngton, le duc de Cambridge, le comte de Munster, ambassadeur d’Allemagne, et M. Herbert Bismardi. T. Johnson.

et (Tune profondeur consid�rable ! Parions que la nouvelle ne produiraiaucun effet sur les coure do� titres de Panama. 3 0./Q Petite- Bodbse dw SQir 28. 33 ; Italien 89 5 0/0 115 42, 37. 37� 06, 379 37, Egyptienne 379 37. Banque Ottomane 752 50, 751 87. Rio Tinto : ���. PETITE GAZETTE 81 27, 35, 32, 378 75, 753 12y

Parmi les romans qui paraissent en ce moment, nous signalons le Fort de la //aZ’te, par Cklysse Barot, qui est appel� � un grand succ�s. PREMI�RES REPR�SENTATIONS

Od�on (SECOND Th��tre-Fran�ais).. Farmosa, drame en quatre actes en vers, par M. Auguste Vacquerie. Le drame repr�sent� ce soir � l’Od�on sous te titre de Formosa, s’appelait d’abord le fraiseur de rois. Le faiseur de Richard N’evi� rois, c’est n�cessairement comte de Warwick, qui tour � tour d�fit et refit les deux branches royales d’York et de Lancastre, passant de l’une � l’autre avec une sanglante facilit�. En d�finitive, les rois eurent raison de leur f�roce tuteur, puisqu’Edouard IV, successivement proclam�, et chass� par lui, finit par le tuer sur le champ de. bataille de Barnet en 1401. Qu’une pi�ce change de titre pendant l’espace de temps, quelquefois tr�s long, qui s’�coule entre son ach�vement sur le papier et son apparition devant le public, crest chose fort mais j’ai lieu de croire que, ordinaire ; dans ce cas particulier, ta victoire de F.armosa sur le Faiseur de rois symbolise et r�sume une question d’esth�tique th��trale que j’aborderai apr�s avoir fait conna�tre l’oeuvre de M. Auguste Vaequerie. Nous sommes � Londres en 1470, et j,e vais r�sumer en quelques mots la situation politique qui sert de base et de subslratum � la conception purement du po�te. dramatique Edouard IV,, de la maison d’York, roi en 1461 gr�ce au comte proclam� de Warwick, avait envoy� son puissant protecteur aupr�s du roi Louis XI lui de mander la main de sa be Ile-soeur B onne de Savoie. Il arriva que, pendant l’absenee de Warwick, eh 1464, Edouard s’�prit do la belle Elisabeth Wood, veuve da chevalier Gray et l’�pousa. Justement Wamyick revenait enchant� du succ�s de sa mission. Qu’on juge de sa stup�faction en apprenant le mariage du prince qu’il venait de fiancer � la belle-soear du roi de France. Il prit suir-fo-chatnp les armes, se mit � la t�te- des partisan� de la maison de Lancastre, qu’il avait juset dent en bataille qu’alors combattue, rang�e le roi Edouard, qui fut force de s’embarquer pour la Hollande (1469). C’est � ce moment que commence le drame de M. Vacquerie. La couronne est encore une fois dispod’Angleterre nible aux mains du comte de Warwick l’opinion semble se prononcer pour le duc Jean, descendant d’Edouard III, tandis que Warwick incline � restaurer Henry VI, depuis longtemps- prisonnier � la Tour de Londres. Warwick se m�fie de ce duc Jean, qui donnait des conseils d’ind�pendance au roi Edouard IV ; c’est ce qu’il rappelle � son fr�re Montague Enfin, veux-tu savoir toute son insolence ? II a dit, et son ange evi l’entendant tremblait r 7 Quandle maitre est content, qu’importe le valet ? l’�tre Et Qui pronon�a ce mot inf�me serait ma�tre Du royaume ? Et c’est moi qui le lut donnerais 1 II m’appelle valet et je le servirais 1 J’ob�irais � qui me crache � la figure ? Et je consommerais de ma main mon injure 1 Un royaume Il n’aura pas m�me son duch� En faire un roi ? Je vais on faire un mendiant ! Au moment o� Warwick va p�n�trer dans la Tour pour annoncer sa r�solution au prisonnier Henry VI, il est abord� parun deses familiers, un homme d’�p�e, comme l’indique son nom, Sword. Ce Sword a �t� charg� par’Warwick de prendre certaines informations discr�tes sur une admirable lady Forpersonne, mosa, fille du d�funt comte d’Essex Warwick l’adore, sans lui avoir jamais adress� la parole. Comment cette fol�e en son coeur s’alluma, voici. L’on enterrait le comte d’Essex. Le peuple l’ex�crait Et, voyant son cercueil, 1outragea. Son escorte Tenta de r�sister, mais elle �tait peu forte, Et Von parlait d�j� de briser en morcoanx La bi�rc et de tra�ner le cadavre aux ruisseaux Epouvant�s devant la eol�re qui monte, Pr�tro et valets fuyaient. Mais ta fille du comte, Qui conduisait le deuil, et qu’un voile aux plis longs Enveloppait de noir de ta tfcteaux talons, Laissant les hommes fuir, resta pr�s de la bi�re, Droite, la d�fendant contre la ville enti�re, D�daigneuse de vivre, et ce fut sombre� voir Cecadavre gard� par ce grand spectre noir. Mais la foule h�sita quelqnas instants � peine, Alors, voulant qu’on v�t son m�pris et sa haine, Elle arracha son voile et, p�le, l’oeil en feu, Pour los insulter tous � la fois dans leur dieu, Tourna sot moi sa faco indign�e et si belle Que i’on souffris.J’�tais arrive tout pr�s d’elle. J’arr�tai mon cheval et je la saluai. Bt ceux par qui le mort venait d’�tre hu� 50 d�couvrirent tous, et laiss�rent le p�re A la fille, et tombant a genoux sur la terre, Colle chez qui la peur ne savait pas entrer Ne vit plus que son p�re et se mit � pleurer.

n’h�site pas � le lui dire ; c’est tout s�mplemftnt que le comte aime Formosa ’sur cette r�v�lation, dans le duc tombe � IN a&a� Farune profonde r�verie. � mosa I � r�p�te-t-il, un non comme amoureux un polijaloux, mais catume une combmaisonprotique qui entrevoit fonde. De ce premier acte, largement et rapila donn�e puredementmen�, d�coule ment psychologique du et passionnelle drame. Le comte de Warwick,, retir� dansson et se son propre coeur palais, examine prend en piti� Ah ! quol�tonnement, s’ils voyaient ma pens�e, D’y trouver pour souci, pour combat furieux, Pour arm�eet pour peuple une fille aux grands yeux1 ,0 �obuste soldat qu’un seul coup d’oeil fait cHoirf Et moi qui me croyais vraiment quelque pouvoir Pour une nation allant o� je la m�ne Quelle d�rison que la grandeur humaine Oh venez donc le voir, cet homme triomphant, Ma�tre de l’Angleterre,, esclave d’un enfant 1 Le duc se fait annoncer. Il a pris. son nette de l’ambiparti avec la d�cision tion clairvoyante. Il avoue, avec une apses torts envers. Warparente franchise,, mais la situation est grave " c’est wick le devoir des hommes d’oublier publics leurs querellas et de s’unir pour lo salut de l’Angleterre. Pour pr�server ce paye qu’on mutile, Vous �tes n�cessaire, et je peux ctr�f utile ; Me voici ! Jetons nous dans les chocs hasardeux ! Il s’agit de sauver l’Angleterre � nous deux ! Comte, nous le pouvons,,j-’en ai la confiance, Mais en nous alliant d’une vrais alliance Que rien ne puisse, rompre, avenir ni pass� Si vous �tes d’avis que tout soit. effac�e Et qu’il sied qu’� pr�sent, sans finesse normande, Sans retour, nous soyons amis- je vous demande La main de votre ni�ce Helen. C’est ce qu’on appelle un coup droit si Warwick le prince qui deconsent, viendra son neveu, deviendra par cela m�me le roi d’Angleterre. Et comment ne consentirait-il pas ? Si le duc Jean Formosa reste libre, et �pouse Helen, Warwick Il ! faut d’apeut tout esp�rer. bord consulter lady Helen, une jeune fille alerte et gaie qui accueille ; avec un prince de sang joie l’id�e d’�pouser royal b v Et fier, et brave, et tr�s magnifique � cheval, Justement, survient, lady Formosa de les longues absences car, pendant Helen s’est li�e avec fa fille du Warwick, comte d’Essex. c’est � Naturellement,, son amie qu’elle doit la premi�re confi� Je me marie ? j’�pouse dence le duc Jean I Formosa fl�chit, sous ce.coup inattendu. Rejet�e- f Chass�e ! En un instant tout mon bonheur fl�tri Pas m�me une parole Hier soir mon mari, Et ce matin. Eh bien, quoi C’est une infamie. Oh ! je me vengerai terriblement Elle comprend tout lorsque lui fait l’aveu de son-amour : Warwick

AU

GRAND-HOTEL

Ce soir � l’Op�ra, bal. annuel des artistes dramatiques. Inutile d’insister ici sur le d�ploiement certain des toilettes et des costumes. Ce qui m�rite d’�tre r�v�l� ce matin, c’est la charmante dont le menu des soupers vignette � prix fixe du Grand-H�tel est orn� pour la nuit prochaine. (Soupers au prix fixe les nuits de 10 fr., comme pendant � l’Op�ra). de bal ordinaire Le groupe jet� sur le v�lin est �l�gant Une Parisienne au possible coquettement trouss�e et deux habits noirs causent dans un coin. Le coup de crayon est du dernier r�ussi. Ce n’est pas sign�, mais si c’�tait sign� Mars~, personne ne s’en �tonnerait. Le menu en lui-m�me est aussi fin que de l’Op�ra. En celui des bals ordinaires voici la copie : GRAND-HOTEL BAL DES ARTISTES Souper du 17 mars 1883 Plu�tres de Marennes Consomm� de volaille aux pointes d’asperges Poularde de la Bresse � l’estragon Jambon d’York � la gel�e P�t� Grand-H�tel foie gras aux truffes Salade de laitue aux oeufs Glace Compote d’abricots, oranges, mandarines Demi-bouteille de Bordeaux ou de Graves On verra, dans notre Salle des d�p�du menu qui ches, deux exemplaires sera remis cette nuit, aux soupeurs du C’est un bijou dans son Grand-H�tel. genre, on peut m�me dire un mod�le du genre. P. B.

Et moi, dans ce march� de honte ? Qu’est-ce’ queje deviens Ma fiert�, ma douleur, ma fureur, rien ne compte ? Et vous avez r�gl� cette affaire entre vous, Tranquillement, faisant les parts selon vos go�ts, Sans moi, sans avoir fait la remarque futile Que mon consentement �tait peut-�tre utile Et qu’il eut �t� bon do s’informer avant S’il me convenait d’�tre un esclave qu’on vend t Mais enfin, il faut sortir de l�, et revenir ’aux id�es de vengeance Venez, ce soir. Adieu. Non,� ce soir. S’il s’est fait de ma vie un jeu, Si son ambition sans m�moire et sans �me Mo m�conna�t, et dit qu’est-ce que cette fommo ? Si son bonheur consiste � me taies souffrir, Si, lorsqu’il me verra sanglotter etporir, Pour arrive !’ au but o� son orgueil 1 emporte, Ce gentilhomme foule aux pieds mon �mo morte, Si c’est possible. �WA�IWIOX Alors ? "� FORMOSA Alors, � d�sespoir I ce crime est possible, alors, comte.Acesoir ! Si acte est rempli presque Le troisi�me mais tout entier par une sc�ne unique, Formosa s’est d�cid�e � readmirable, s’est cale duc Jean cevoir Warwick ; une tenture ch� derri�re pour entendre et Formosa sait qu’il est leur entretien, dans ce coeur l�. Elle essaie de ranimer et m�me glac� l’amour par la jalousie la rage au coeur, elle feint par l’insulte ; et pr�te � c�der de se sentir �branl�e

juger, d’apr�s une volont� expa ?esse dfe. et de sobri�t�concentration Rien ne lui �tait plus ais� : que d’encadrer cette action simple et : forte daios : les �v�nements contemporains,, � la mani�re : d’une chronique de Shakespeare ; il a pr�f�r� resserrer son id�e aux proportions plus saisissables et plus saiisrasantes d’un drame intime entre trois perdessin�s chacun avec une sonnages, �gale �nergie. Mais cette, id�e, quelle est-elle ? A-t-il voulu montrer le n�ant politique de ce colosse que l’Angleterre appela le faiseur de rois, n’ob�issant en r�alit� qu’� son caprice et � ses entra�nements ? Il est probable que ce th�or�me ne s’�de la v�rit� pas beaucoup loignerait historique ; et, chose curieuse, c’est ainsi que La Harpe, tout jeunealors, avait compris satrag�die de Wwwich repr�sent�e en 1763. Le Warwick de La Harpe �tait amoureux, non> pas d’une Formosa imaginaire autant qu’id�ale, mais de- laveuve de lord Gray, �pous�e par Edouarct WB et tel �tait le mobile qui le portait � d�tr�ner ce souverain parjure. Mais. M, Ause ; d�fend d’avoir ainsii gusteVacquerie consid�r� son : sujet. Il a> au contraire, choisi, comme pnint de d�pai’t d’un drame de d�veloppements : susceptible, nouveaux, la situation d’une femme, nud’une ble, chaste et belley abandonn�e heure � l’autre par un. homme qui disait l’aimer quel mobile assez puissant pour expliquer une pareille trahison, sinon le pouvoir supr�me, la couronne royale ? Il fallait donc imaginer un rival de qui d�pend�t cette couronne, et c’est alors : que, l’histoire d’Angleterre, est venue fournir au po�te la figure l�gendaire de- Warwick. Voil� pourquoi le drame s’est aplaissant pel� d�fin tivement Formosa, ainsi Warwick au plan secondaire qu’il avait occup� dans la pens�e de l’auteur. Le temps o� nous vivons ; devient re^belle aux. conceptions : abstraites et d�sint�ress�es de l’art pur c’est doue antriomphe Complet pour M. Auguste Vacquerreqne d’avoir enlev� de haute lutte, d’un petit nombro depar la puissance un des situations fortes et path�tiques’, plus grands et des plus nobles succ�s de : ces dix da^ii�res ann�es. La Gom�d�ed’avoir Misse �chapFran�aiseregretfcera per une oeuvre de cette’ valeur, qui lui appartenait depuis bien des ann�es. Je n’ai pas � louer le style de M. Vacles abondanquerie ;onpeutappr�ciej ?,.par tes citations que j’en ai donn�es, la quar lit� de, ces vers solides et expressifs, qui joignent � la s�v�re correction des ma�tres les libert�s de la vieille langue : quelques-uns de ceux qu’on a. pu lire et admirer d�j� semblent forg�s sur l’enclume corn�lienne. est aussi bonne qu’on L’Interpr�tation la puisse esp�rer, que Te aujourd’hui d�mon tragique semble avoir l’ai nos �coles de d�clamation. M. Paul Mauet net, avec ses �lans primesautiers sa fougue parfois sauvage, donne une bonne couleur au r�le difficile de Warwick M. Chelles, vou� aux personnages ingrats, reproduit fid�lement, la physionomie d’un de ces princes astucieux et sans foi dont fourmillent les annales du enfin madame Tessandier, moyen-�ge ; encore, a superbequoique souffrante ment �tabli le r�le �crasant de Formosa, et je ne vois pas dans le th��tre contemporain, sauf madame Sarah Bernhardt, qui aurait pu se flatter d’y r�ussir mieux qu’elle ou autant qu’elle. de mordant ,M. Porel est remarquable et de finesse dans le r�le �pisodique de, Sword. Mademoiselle Petit joue agr�ablement le petit r�le de lady Helen. Belle soir�e pour l’Od�on, pour le drame, et pour les lettres fran�aises. Auguste Vitn.

La Sdr�e Th��trale

FORMOSA

LA DYNAMITEA LONDRES

D’abord est-ce bien de la dynamite ? Jusqu’� pr�sent on n’a trouve aucune trace ni de poudre iii de dynamite, et au contraire, apr�s l’explosion gui a ter.ili� tout un quartier, une edeur de gaz s’est r�pandue dans les appartemenls o� a eu Heu.l’�v�nement. Dans la longue rue, Parliamentary Street, va de Trafalgar Square a�.pala ;s de Wesqui iniuster sont situ�s divers minist�res. L’Int�rieur, ta minist�re des colonies, celui des Indes et les bureaux du Comit� dit gouvernement local. C’est dans ce dernier endroi^^jtie s’est produite l’explosion, qui ne w^^� {jn. �wieaiewt en danger, ni la CUamJ^ Il,14td�aua’.EJ !-t.pr.pduite l’eXIJIOSi ?I,l,’ aa^. qlsi ne �wuues. ni eeileties lords, pi^g^ue j^ p^i^

Si la route qui nous m�ne les jours de premi�re jusqu’� l’Od�on semble souvent plus longue qu’elle ne l’est r�ellement, nous Pavons parC0G1UEB LUbiUuM HE~ DES TH��TRES lUMinM ce soir avec un entrain inaccoutum�. courue, Une pi�ce nouvelle de M. Auguste Vacquerie Ce soir : cela valait le voyage, en effet. A l’Op�ra, bal des artistes dramatiques ; Un beau roi qu’un vassal a fait et peut d�faire 1 A une �poque o� l’on abuse des grands C’est pour un mis�rable et honteux int�r�t Au Palace-Th��tre, f�te de nuit. et qu’il me donnerait ! Qu’il m’abandonnerait, mots, o� les essais dramatiques les plus �tranCar il ne s’est pas dit, bien sur, que d�laiss�e, Nos confr�res versent des larmes nous BOURSE 1LK ges, les plus maladroits, les plus incorrectssont resterais fid�le ?11 n’a pas la pens�e volontiers avec eux Je sur le propompeusement ualifi�s de tentatives litt�raires, pleurons q Que personne ne p�t me consoler de lui ?chain d�part de M. Delaunay de la Com�dieil est consolant d’entendre parfois l’oeuvre d’un En entrant en Bourse, on a appris qu’une Il n’est pas tellement de lui-m�me �bloui v�ritable �crivain. Fran�aise. Seulement, ils mentionnent ce bombe de dynamite avait �t� lanc�e dans les Qu’il ne redoute pas un peu la renomm�e ce qui n’est pas On �tait certain � l’avance que cette soir�e d�part pour la fin du mois Du grand comte que suit la Victoire charm�e ?. bureaux du minist�re des attires �trang�res exact. serait autrement int�ressante que la plupart � Londres. M. Delaunay restera rue Richelieu jusne donne Le duc de celles qui l’ont pr�c�d�e chez M. de La pas signe de vie ; Quelque cuirass�e que soit la sp�culation Rounat. qu’en mai, pour ne pas interrompre les s’anime de plus en ptus Formosa contre les manoeuvres anarchistes, elie �tait Effront�s, d’abord ; ensuite, pour* pouvoir ; un peu �mue � l’ouverture du march�. Mais On n’accusera pas M. Vacquerie de barrer la comme le fit Samson, passer en revue, avant Puisque c’est sa fa�on de tenir son serment, on n’a pas tard� � r�ngir contre cette mauPuisque les coeurs de femme aujourd’hui sont en route aux jeunes. ’� son d�part, tous les r�les de son emploi dans vaise impression, et an cl�ture le march� s’est {vente, les th��tres, il y a vingtans le vieux r�pertoire. .Loin d’accaparer vivement relev�, en particulier sur le 3 0/0 et Puisque la bonne foi n’est plus qu’une servante qu’il n’a rien fait repr�senter. Jean Baudry, Quant � Mme Madeleine Brohan, elle ne le Sues. Qu’on chasse, puisque c’estainsiqu’il est jaloux, un si brillant regain de suc- s’en ira vraisemblablement qu’� la fin do eut r�cemment Puisqu’il renonce amoi, puisqu’il me livre � vous, qui � la On a d�tach� un coupon de i5 centimes sur c�s Eh bien. Com�die-Fran�aise, date de 1863. M. l’ann�e. lo 3 0/0. Le premier cours � 80 85 est donc LE COMTE M. Got, lui, finira ses quarante ans au mois Vacquerie donne depuis trop longtemps h�las ! en baiss� sur la veille de 12 1/2 centimes, tout son temps, toute sa sollicitude � ses cause- de mai 1881, et il est malheureusement proEh bien ! mais le dernier 81 15 correspond � 81 90,soit’ ries doctrinaires du Rappel et ce n’est pas le bable qu’il prendra aussi sa retraite. FORMOSA � une hausse de 20 centimes. mince d�lit de la politique que d’avoir Le 5 0/0 a fait 115 25 au plus bas et reste Inf�me ! inf�me ! Piti�, cesse, plus Nous avons annonc� hier le refus des ar�loign� du th��tre un auteur de cette trempe. comme hier � 115 42 1/2. Le cours moyen au ne croyais pas, comte, a tant de bassesse. Non, je Formosa m�me date d’une �poque si �loi- tistes du Chatelet de jouer le Vendredi-Sainf. est 115 22 1/2. Mais puisque ces march�s se iont sans embarras, Voici la lettre que nous recevons � ce sujet : comptant Eh bien, l’h�ro�ne de cette sc�ne �mougn�e, il y a tant d’ann�es qu’on en parle, qu’on I Ehbien alors, je vais. On exploite certains jours les id�es de concelle qui, depuis lors, n’a cess� en annonce, puis qu’on en d�ment p�riodiqueParis, ce 16mars 1883. version ou, pour mieux dire, en enlevant les vante, ment lalmise en r�p�tition aux Fran�ais, qu’un � continuer contre d’obs�der et le coeur de Mais, renon�ant Cher monsiour Pr�vel, l’imagination cours du 3 0/0, on cherche � accr�diter cesv cette farouche est aim�e ; elle elle-m�me elle grand nombre de gens, croyant l’oeuvre publi�e Nous iaisons appel �.votre bienveillance accouelle atme, elle com�die, Warwick, taines hypoth�ses. ont cherch� sinc�rement � se procurer la bro- tum�e pour vous prier de vuuloir bien reproduire sur la tenture derfurieusement a re�u hier un homme, elle le recevra se jette chure avant la premi�re. la lettre suivante que nous avons adress�e � notre se cache le duc et l’�cart� ri�re laquelle Sur l’ensemble des valeurs soumises � la ce soir encore dans son parc, attenant directeur avec violence : de quinzaine qui s’effectuait au- aux b�timents de la Tour, et cet homme, Avant d’�tre port�e � l’Od�on� sur la pri�re liquidation Monsieur le Directeur, L�che ! tu para�tras ! de M. de la Rounat et malgr� les protestations jourd’hui, la fermet� a domino, en raison du c’est le duc Jean. Vous nous avezfait savoir qu’en vertu du cahier Formosa dut s’appeler des charges <jua vous avez fait avec LcVille de bas prix des reports. L’argent est abondant de M. Emile Peirin Le comte s’�loigne un peu pour r�ver de ce mouveL’effet vraiment tragique et les titres ne sortent pas des caisses qui los � cette confidence successivement Warwick, puis le Faiseur de Paris, quand vous avez pris le bail du th��tre du et charge. inattendue, d� passion d�sesp�r�e est immense, ont emmagasin�s. D’autre part, la sp�culaRois. Chatelet, vous aviezcontract� l’obligation,dejouer Sword de sonder les desseins de l’auda- ment le Vendredi-Saint. restreints. le meilleur assur�ment, pation a des engagements assez Ce dernier ont pour dans son et les acclamations du drame. uninstant sus- rut avoir une titre, Qu :md le march� a une cieux qui ose braver Warwick Sur le Sues, cependant, La fin de la signification politique, ce que l’au- Queue du nous avons �t� engag�s npour jouer la pepdu la marche ch>it� th��tre, il ambition comme dans ses amours. r�elle animation. Le mouvement est bien teur d�sirait �viter � tout prix, et l’on adopta rien de semblablevotre nos trait�s. a �t� sp�cifi� ni moins sc�ne n’est ni moins �nergique dans de son av�nement, Jean, pr�occup� men� et on croit assez g�n�ralement qu’il � Vous baissez ce duc � continue tout simplementle nom de l’h�ro�ne. Nous pensions que l’usage �tabli dans tous les belle terme. C’est possible. La der- qu’il croit prochain, au tr�ne d’Anglen-est pns � son th��tres de Paris serait �galementsuivi au Chates’adressant au comte de WarFormosa, ni�re recette est de 110,000 fr. Apr�s Henri VJ11, � l’Op�ra, formosa let le Vendredi-S :tint. terre, est venu pour dire deux mots seu- wick vient continuer la s�rie des pi�ces anglaises. Nous ne pouvons admettre que le Conseil munilement � Formosa, mais ces deux mots **# Je suis bien vainc Il y a encore quelque temps, la mode ou cipal nous impose une obligation aussi arbitraire Les actions de nos grandes lignes sont suffisent � jeter un jour sinistre sur les Que votre amour ait pu contraindre votre haine �tait aux pi�ces et enti�rement contraire � la libert� da conscience le hasard des co�ncidences faibles Le Lyon a 1,580. Le Nord � 1,860. replis A faire roi celui qui vous plairait mieux mort ; de cette �me t�n�breuse et basse. dont il est si souvent parl� dans les d�lib�rations russes. Les Chemins alg�riens sont fermes au conMais je n’exige pas uu si p�nible effort. de ca conseil. Esp�rons, pour le bon �quilibre europ�en au ce Warwick Comment d�couvrir un moyen Au contraire, voici ma main. Je vous la donne traire Le Bone � Guelma � 598. L’Est alNous vous informons, monsieur le directeur, th��tre, que chaque nation aura son tour. D’effacer sa rancune et de le faire mien ? � 560. L’Ouest alg�rien � 503 75. Nous Oh Le jour o� vous aurez replac� ta couronno g�rien quo nous avons la ferme intention de ne pas r�offrait au cours Un moyen, quel qu’il soit, je J’omplo�raisbien vite ! Sur le front d’Henry six. Et je ne g�ne point avons montr� que ce dernier La couleur locale et l’exactitude historique pondre �. l’ordre de service que vous devez nous s il Votre haine. Adieu, duc, votre r�ve rejoutt le placement le plus favorable. Nous Jusque-l�, vous sentezmes convientque j’�vite actuel envoyer po.ir ce jour-l�. De mettre contre moi amis en �tant Le.mien.Lafiileenpleuraqu’onchasso et qu’on renie d’Outre-Manche sont d’une r�alisation assez Recevez, monsieur le directeur, l’assurance de pla�ons du reste cette valeur parmi celles que Occup�^d’amourette en un pareil instant 1 ,0 Se relev� terrible, et votre f�lonie difficile. notre respectueux d�vouement l’�pargne a maladroitement n�glig�es et que Ne sera m�me pas pay�e, et pour tout prix Il a fallu le soin, le talent, le savoir du dessigobin courtks, domato dubreuu, � Jean, � r�pond Formosa nous signalons dans le suppl�ment financier Vous vous contenterez, prince, de mon m�pris. inqui�te un artiste dont j’aime � nateur LacosteGatinais, Kastiviez, de co jour. Makie Scalini CLAUDIA, NANCY Bertiux, constater le succ�s chaque fois qu’il m’en fourAimez-moi. Mon pare finir l� ; mais lady Le drame pourrait �** AliceBbrtbier, BbrtheAchard, Jager, nit l’occasion ma m�rosont morts, je n’ai ni soeur, ni fr�re, pour habiller comme il conved’elleDlEUDON.N�. avait Les obligations des chemins �trangers sont Et Formosa LONGHl, DE GO�ENECH, pr�sum� trop nait les rudes personnages de Formosa. Ni personne, � vous seul vous �tes tous les miens. bien tenues. Les Nord-Espagna font 347, Si vous ne m’aimez pas, qui m’aimerait ? Je tiens m�me et le elle aime toujours l’ingrat, Mlle �essandicr, dont la pr�sence parmi la C’est � tort que quelques journaux ont anles Portugais 331. Les Cacer�s 296. Les Obli- A la mort par plusieurs, par vous seul � la vie 1 l�che h�ritier d’Edouard ne pouvant de l’Odion a beaucoup contribu� � la nonce un rel�che au Concert-Colonne. IV, troupe gations hypoth�c aires de l’Etat Serbe, qu’on sa parole envers se r�soudre d�cision prise par M. Auguste Vacquerie lors Ce concert, dont nous avons publi� le proA ;^�nir � Je vous aim� � s’�crie Jean. doit comparer � cette qualit� de titres, ne sa supr�me made la d�marche que fit M. de La Rounat pr�s gramme, aura lieu comme d’habitude, deWarwici., $gB%iresse cotent encore que 401 25,, bien qu’elles rapde lui pour obtenir sa pi�ce, Mlle Tessandier, main dimanche, � 2 heures. Jean l�diction atf*Ltts�rable D’o�vient cette crainte insens�e portent 25 fr., c’est-�-dire que, par compa- Que vous ne dis-je, est vraiment belle, autant que l’exige soyez plus ma premi�re pens�e P ? raison avec les-obligations 3 0/0 dont l’�uu- Mais Il nous faut d�mentir une f�cheuse -nouson nom de Formosa, dans sa robe de velours quand je veux mon bien, c’est pour vous 1 �a, tu crois que cela va finir do la sorte ? m�rcit�on pr�c�de, elles devraient coter au tu peux concevoir (Vous aurez C’est un �v�nement que ardoise, soutach�e d’or � pi�ce de poitrine velle qui a circul� daus le moude des arts et moins 500 fr. Les Obligations Lombardes Toi la couronne au front, toi tr�nant pour avoir Avec moi tout un peuple � vos pieds ador�s amaranthe brod�e d’or, guimpe montante, pe- des th��treEt� sans coeur et fait une action hornble ? 7 coto.t 280 et 293 les nouvelles. Mais, cette ambition que votre amour redoute, Mme Alfred Holmes, la veuve du compos� tite calotte avec voile frang� d’or. Comme s’il existait sous la c�leste vo�ta Vraiment, l�, nous causons, il to parait possible La Flnaad�ra, teur anglais, n’est que l�g�rement indispos�e ! 4 Une chose qui put de vous me d�tourner, Qu’on te serve � genoux pour ta d�loyauto M. Porel, en sa qualit� de co-directeur de son �tat n’inspire aucune inqui�tude. Et que ta trahison soit une majest� ?, Informations. Apr�s ordonnance favorable Ne veut ce grand pays que pour vous le donner. Livre-moi, tu fais bien, l’Od�on, a tenu � donner � ses pensionnaires et puisque la somme est forte du tribunal civil de la rendue pnr M. le prdsiclent FORMOSA i D’aujourd’hui en huit, c’est-�-dire le SaMais demande � Warwick s’il voudra d’une morte �’ anciens camarades, l’exemple de la. modestie et Seine, le Cr�dit General 7’Ya�f��’salait pratiquer de la simplicit�, en se contentant d’un petit r�le medi saint, les Nations reprendront l’Arhier l’ex�cution des actions, sur I�stiuo�’fi3 1*vef- Oh ! bien, si c’est pour moi, sans prendre tant de Le de soldat-bandit qui ne parait qu’au premier ticle 47, avec Mlle R�usseil dans le r�le de et elle meurt. Elle s’empoisonne [peine, senieut do 4i fr. 66 n’a pas �t� opefd.’ La vente � acte, et porte un costume beaucoup-moins co�- Cora dont elle fit, � l’Ambigu, une si belle � temps pour assister forc� a port�e sur 6,292titre^ seulement ; le capital Vous n’avez qu’� m’aimer et je suis assez reine 1 comte rentre cr�ation. teux que tous les autres. social se compose de 22P.<)()y L’assomLe peuple, au deEn quittant Formosa, le duc est abord� son dernier soupir. actions. b 6e des actionnaire ,io VEden-Th��tra a lieu Il est vrai que cette tenue, � d�faut de luxe, Joies. I^�wel, par Sword qui lui offre ses services, et, hors, crie �Vive Jean Deux ! �.Warwick aujourd’hui same^, � 2 heures. N’y a-t-il pas l� d’un pittoresque achev�. Avec son chapeau et d�tr�ne le est s’avance vers la fen�tre s’attire "S canard a-jcajn par cela � calotte, sa cape � manches laissant voir des auqUCi il faut Coupai’ ks se disant � Warwick, te G�rant : ALBERT BATAILLE. en dlsaat a la loale i | wWB ?l ffaio-Zorher llandels ZeUung annonce infinie la conftknce du duc. Celui-ci pro- duc d’un seul mot, crev�s en loques, sa cotte de mailtes, presque O. CASSifiWM^imprimeur, 6, rue Drouot 2 � Criez g�rft5fc�ntque*par suite du dernier trdmbtenniBt met � Swof d les gr�,4oa les plus hautes Vive Henry Six� � enti�rement cach�e par uu long pourpoint de Par� lincr ? Loru-lbb� du Canal de Panama se trouvadwprimw�e du Wgaro) tfe t�mjj la ligne est fcuffie.P�rel rappelle vair-x-’WMcertain personlui d�voile la raison qu’a Le drame de AI ; auguste Vaequerie d’une toiigutw pourvu qu’il �utt toute Wae�8pjtaitt �WVAfiS� "*jfa#aa4�^te�ma<to��4C�tindft<iate Hamum�Z te *�pe 4*j4-~ .t’<'M"�~ co�oett} �a e� oeut fi-word con�u et ex�cut�. sa tjertftos �adroite large 4e trois yiwte Wiurwieircto le <air� eeokmner �norme,

C’est fe S�lta&adBde la rive, gaache. Plus �l�gant, est M. Chelles, dont les dffltt costumes feraient sensation ce soir au bat dis* artistes (section, historique^, Ils m�ritent l’un et l’autre quelques mots : iam’ � 1 pides de. description’ : Le premier se compose d’un pourpoint de damas vert, gris et or, avec ceinture blanche (grande mode du temps), cape de velours bleu � manches pendantes, maillot gris perle et rheingrave brod�e d’or sur fond noir ; le cha< peau noir est orn� d’une cha�nette avec agrafe en or i Le second costume- au duc ]fekn �st gris perle,, pourpoint � revers, ceinture blanche bottant �p�� et-d�gue>, maillot, noir, cape vio> lette � manches bouffantes. Il n’y a que les traitres pour �tre si beaux en sc�ne. Bien que M. Chelles joue le r�le d’un odieux pr�tendant, ses directeurs ne lui ont rien refus�. Ces messieurs n’auraient-ils pas les opinions du Rappel de M. Vacquerie ? Le terrible cornue de Warwick, le faiseur1 de rois, M. Paul : Mbunet, pour l’appeler pax son v�ritable nom, est rev�tu du costume aust�re, mais : confortable et de bon go�t, qui convient s ses--allures de militaire politique du’ velours frapp� maisnoiit, ;de la fourrure fauve, une cotte de mailles ; un maillot sombre, des bottes. non vernies, une �p�e poignard’ et une petite : couronne m�tallique fix�e au feutre noir. On ; voit tout de suite que le terrible W�rwick ne fut pas au nombre des gommeux de* son temps. La plus grande pr�occupation de M ; Paul Mounet, pour �viter autant que possible l’in�vitable ressemblance avec son grand fr�re de- la ressemblance que la Com�die-Fran�aise presse lui signale toujours sans la lui reprocher autrement a �t� de se vieillir le plus possible. Gr�ce a ses-longs cheveux grisonnants et � la barbe, qui lui donne une gravit� irr�prochable, il est arriv� � peui pr�s � ses fins on ne le prendra plus pour le jeune fr�re de Mounet-Sully, mafs pour Mounet-Sally lui-m�me. C’est lui l’a�n� de la famille � pr�sent. Tr�s remarquables tous les d�cors de Fofi mosa. Le premier, de Rub� et Chapron, repr�sente uii carrefour au pied de lk tour de Londres ;, que L’onvoit au premier plan � gauche, avec la porte garnie de ferrures, et la niche o�, la- nuit venue, on vient allumer une lampe. En face, le jardin dt l’h�tel d’Esse* un grand, mur dont la cr�te est escalad�e p�r des branches vertes, et des pousses de lierre qui�d�bordent. jolie toile, de fond repr�sentant des maisons et une �glise se d�tachant sur un cieLcr�puscu-� laire. lue.deuxi�me tableau, te dernier ouvrage du pauvre Daran, mort l’autre semaine, n’�tait pas tout � fait achev� ce sont MM. Rub� et Cnapron qui ont donn� les coups de pinceaux com* pl�mentaires. C’est une salle du palais de Warwick � Londres haute chemin�e de pierre, porti�res en tapisseries, murailles en boiseries et cuir de, Cordoue. Ce d�cor sert �galement au quatri�me acte. Le troisi�me (Rub� et Chapron) repr�sente une salle chez- Fdrmosa, au palais d’Essex. Meubles ancien*, dressoir en bois sculpt�} prie-dieu surmont� d’un tableau de saintet� au fond, a. gauche* la cage d’un escalier en bois d�coup� � jour avec tentures cachant les marches plafond � caisson ; partout les armes d’Essex : un lion d"er sur fond de gueules^ jettent une note tr�s vive,, tr�s claire et tr�s riche. Aux murs, des tapisseries � personnages tr�s1 brillantes. Au premier acte de Fo~~niosr~,’allumeur de l lanternes fredonne ces quatre vers C’est le danger du jour qui baisse, II r�vait vingt ans, Quand iLvtt quo (retait l’abbesse, II n’�tait plus temps. Tiens, c’est comme moi, dit un financier qui s’est ruin� en jouant � la hausse lors du> krach Quande vis quec’�tait la Baisse^ j 11n’�tait plus temps. Une salle magnifique � cette belle premi�re, une vraie salle litt�raire, avec un parterre vibrant, aux beaux vers et les soulignant de ses bravos enthousiastes. Dans l’avant-sc�ne de droite, Victor Hugo avec M. et Mme Lockroy, Jeanne et Georges Hut^o. Mais tiop d’asthmatiques. Cela devient terriblement aga�ant � la fin. Dij�, hier soirf�� l’Ambigu, les tousseurs ont, � plusieurs reprises, troubl� le spectacle. Ce’soir, il a fallu se f�cher pour leur imposer silence. Je demande qu’on passe un. peu de tisane pendant les entr’actes. Un Monsieur de l’orchestre. _�.