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Je voudrais bien me persuader à moi-même que l’ouvrage qui précède ne paraîtra pas dénué d’intérêt. Aux vieillards, il rappellera des scènes et des caractères familiers à leur jeunesse ; à la génération présente, mon livre pourra donner quelque idée des mœurs de leurs grands-pères.

Je souhaiterais que le soin de peindre les mœurs anciennes de notre pays, ces mœurs qui s’effacent chaque jour, eût occupé la plume du seul homme en Écosse qui n’aurait point été au-dessous de cette tâche ; d’un homme qui occupe une place si éminente dans la littérature, et dont les esquisses du colonel Caustique et d’Umphreville sont si admirablement relevées par les plus beaux traits du caractère national. Dans ce cas, j’aurais eu plus de plaisir, comme lecteur, que je n’en trouverai jamais dans l’orgueil d’un auteur en vogue, supposé que ces feuilles m’acquièrent cette distinction enviée ; et comme j’ai interverti l’ordre habituel en plaçant ces observations à la fin de l’ouvrage auquel elles se rapportent, je risquerai une seconde violation des règles, en terminant le tout par une dédicace,

CES VOLUMES[1]
ÉTANT RESPECTUEUSEMENT DÉDIÉS
À
NOTRE ADDISON ÉCOSSAIS
HENRI MACKENZIE,
PAR UN INCONNU,
ADMIRATEUR DE SON GÉNIE.


FIN DE WAVERLEY.



IMPRIMERIE DE MOQUET ET COMP., RUE DE LA HARPE, 90.
  1. Il faut se rappeler que le romancier écossais a toujours publié ses œuvres dans le format in-12, et que chaque roman forme plusieurs volumes. a. m.