accepter un autre verre du cordial de ma bonne grand’mère, ou voulez-vous permettre que je vous mène à mon cabinet de toilette, et que j’y remplisse les fonctions de votre valet de chambre ? »
Lord Glenvarloch n’hésita pas à avouer que sa situation actuelle lui causait de vives inquiétudes, et qu’il désirait s’occuper le plus tôt possible des moyens d’en sortir.
Le jeune étudiant en droit, qui était aussi bon enfant que léger et étourdi, approuva sa résolution et le conduisit dans sa petite chambre à coucher, où il se mit à fouiller dans des malles, des cartons, des porte-manteaux, sans oublier une vieille armoire de noyer, et à en tirer différents vêtements qu’il jugea propres à déguiser son hôte, et à lui permettre de se hasarder parmi les habitants turbulents et désordonnés de White-Friars, autrement dit l’Alsace.
CHAPITRE XVII.
LE SANCTUAIRE DE WHITE-FRIARS.
« Il faut, dit Reginald Lowestoffe, que Votre Seigneurie se résigne à échanger son élégante rapière de courtisan, que je lui garderai avec soin, contre ce sabre qui a cent livres pesant de rouille à la poignée, et à vêtir ces larges hauts-de-chausses, au lieu du vêtement, plus décent et plus modéré dans son ampleur, que vous portez maintenant. Nous ne mettrons pas de manteau, car nos Alsaciens marchent toujours in cuerpo, ; et ce justaucorps de velours râpé avec sa broderie froissée, et, je suis fâché de le dire, avec quelque jus de la grappe, conviendra mieux au costume d’un tapageur. Je vais vous laisser un instant vous habiller : je reviendrai tout à l’heure vous aider pour le reste. »