Page:Œuvres de Walter Scott, Ménard, traduction Montémont, tome 1, 1838.djvu/24

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Ici la harpe s’arrêta, et avec ses sons s’éteignirent l’enthousiasme et l’assurance du ménestrel : il s’inclina humblement jusqu’à terre, et jetant un regard timide sur les personnes qui l’entouraient, il semblait chercher à lire dans tous les yeux si son talent était goûté. Comptant peu sur les éloges présents, il parla de sa gloire passée et du tort que la vieillesse et ses longues courses avaient fait à sa main, à sa harpe.

La duchesse, ses charmantes filles et les aimables dames de sa suite, donnèrent l’une après l’autre les éloges convenables à ses chants : « sa main était assurée, sa voix était pure, et elles brûlaient d’impatience d’entendre le reste de son récit. » Ainsi encouragé, le vieillard, après avoir pris quelque repos, continua en ces termes.