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Quand le calme et l’oubli viennent à toutes choses
Et que le sylphe rentre au pavillon des roses
        Sous les parfums plié ;
Emus de tout cela, pleins d’ardeurs inquiètes
Vous avez souhaité ma liste et mes conquêtes ;
        Vous m’avez envié

Les festins, les baisers sur les épaules nues,
Toutes ces voluptés à votre âge inconnues,
        Aimable et cher tourment !
Zerbine, Elvire, Anna, mes Romaines jalouses,
Mes beaux lis d’Albion, mes brunes Andalouses,
        Tout mon troupeau charmant.

Et vous vous êtes dit par la voix de vos âmes :
Comment faisais-tu donc pour avoir plus de femmes
        Que n’en a le sultan ?
Comment faisais-tu donc, malgré verroux et grilles,
Pour te glisser au lit des belles jeunes filles,
        Heureux, heureux don Juan !

Conquérant oublieux, une seule de celles
Que tu n’inscrivais pas, une entre tes moins belles
        Ta plus modeste fleur,
Oh ! combien et longtemps nous l’eussions adorée !
Elle aurait embelli, dans une urne dorée,
        L’autel de notre cœur.