Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 2, Lemerre, 1890.djvu/298

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Parfois elle allongeait sur une violette
Hors de sa mante noire une main de squelette,
Comme une vierge, en Mai, pour parfumer son cœur,
De son ongle d’agate au bois coupe une fleur.
Ce souvenir fleuri des premières années,
Mettait quelque fraîcheur sur ses tempes veinées,
Et sa lèvre riait à ses anciens printemps,
À ses beaux amoureux, défunts depuis trente ans.
[…]