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qui expriment le plus facilement toutes les diffé­rences des rapports ou proportions. Or il n’est que deux choses que l’on compare entre elles, les quantités et les grandeurs ; nous avons aussi deux espèces de figures propres à nous les représenter : ainsi les points qui désignent un nombre de triangles, ou un arbre généalogique,

sont des figures pour représenter des quantités ; celles au contraire qui sont continues et indivisées, comme un triangle , un carré , expriment des grandeurs.

Maintenant, pour montrer quels sont dans tout cela les principes dont nous ferons usage, il faut savoir que tous les rapports qui peuvent exister entre les êtres d’un même genre se réduisent à deux, l’ordre et la mesure. On doit savoir en outre qu’il ne faut pas peu d’art pour trouver l’ordre, ainsi qu’on peut le voir dans cette méthode, qui n’enseigne presque rien autre chose. Quant à connoître l’ordre une fois qu’on l’a trouvé, il n’y a là aucune difficulté ; nous pouvons très facilement, d’après la règle sept, porter notre esprit sur cha­cune des parties ordonnées ; parceque, dans ce genre de rapports, les uns se réfèrent aux autres