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Quarte augmentée d’un schisme de D à G, 324 à 240.
Sixième majeure augmentée d’un schisme { de B à G, 405 à 240,
de D à B, 324 à 192.

Ces nombres sont si grands, que semblables intervalles semblent ne se pouvoir pas souffrir ; mais, d’autant, comme nous avons déjà remarqué, que l’intervalle du schisme est si peu considérable que l’oreille a de la peine à le discerner, de là vient que ces dissonances empruntent de la douceur et de l’agrément des accords dont elles sont les plus proches ; car les termes des accords ne sont pas tellement fixés, que, pour un léger changement de l’un d’eux, toute l’harmonie et la beauté de l’accord se perdent entièrement ; et cette raison est si puissante, que telles dissonances dans la voix successive d’une même partie suppléent même quelquefois aux accords dont elles sont engendrées.

La troisième sorte de dissonances comprend le triton et la fausse quinte, car en celle-ci le demi-ton majeur y est substitué à la place du ton majeur ; le contraire arrive dans le triton. Ces deux dissonances s’expliquent par ces nombres :

Triton . . . . . . . . . . ,
Fausse quinte . . . ;


ou ainsi,

Triton . . . . . . . . . . { F à B, 540 à 384,
B à E, 405 à 288.