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quer la valeur, dont la quantité se prendra des autres notes des autres parties avec lesquelles ces dièses s’accordent.

DES DISSONANCES.

Tous les intervalles autres que ceux dont nous avons traité jusques à présent sont appelés dissonances ; néanmoins nous ne nous proposons de parler ici que de celles qui se rencontrent nécessairement dans l’ordre des tons que nous avons ci-dessus expliqué, en sorte qu’on ne peut pas se dispenser de s’en servir dans les chansons.

De ces dissonances, il y en a de trois sortes ; car, ou elles naissent des degrés seuls et de l’octave, ou de la différence qu’il y a entre le ton majeur et le ton mineur que nous appelons schisme, ou enfin de la différence qui est entre le ton majeur et le demi-ton majeur.

Sous le premier genre sont comprises les septièmes et les neuvièmes, ou seizièmes qui ne sont que des neuvièmes composées, comme les neuvièmes mêmes ne sont que des degrés composés de l’octave, et les septièmes que le reste de l’octave dont on a ôté quelque degré, d’où l’on peut inférer qu’il y a trois diverses neuvièmes et autant de septièmes, parcequ’il y a trois sortes de degrés or elles consistent toutes entre ces nombres ;