Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/486

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sont exactement comprises en ces trois rangs (auxquels répondent les trois clefs), parcequ’en chaque rang il n’y a que six termes, dont deux se changent lorsque la muance se fait au rang suivant, et ainsi il n’en reste plus que quatre de ceux qui étoient dans le premier rang ; si on veut passer au troisième, deux de ces quatre qui étoient demeurés se changeront encore, et ainsi il n’en restera plus que deux de ceux qui étoient dans le premier rang, qui enfin seroient entièrement abolis au quatrième, si on vouloit pousser jusque là, ainsi que la figure fait voir ; tellement qu’il arriveroit que ce ne seroit plus sur la fin la même chanson qui auroit été au commencement, puisqu’il n’y resteroit aucun terme.

Pour ce qui regarde l’usage des dièses, ils ne font pas un rang à part, comme font bémol et bécarre, mais ils ne consistent qu’en un terme qu’on élève, ce me semble, d’un demi-ton mineur, tous les autres termes de la chanson demeurant en même état : et je ne puis maintenant me souvenir assez bien comment et pourquoi cela se fait, ni même aussi pourquoi une seule note s’élevant au-dessus de la, on lui donne une marque de bémol, pour en pouvoir donner ici la raison ; mais j’estime que la pratique nous la pourra apprendre, si des degrés où l’on se sert de ces choses et des voix qui font un accord avec elles, on