Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/481

Cette page n’a pas encore été corrigée

schisme dans la première figure, et le demi-ton mineur avec un schisme dans la seconde ; car ces deux intervalles sont mobiles en quelque façon, se rapportant tantôt à l’un et tantôt à l’autre de leurs degrés voisins.

De là vient qu’en la figure 13 nous ne pouvons pas d’abord descendre par degrés de 288 à 405, si nous ne faisons retentir en quelque façon le terme du milieu, en sorte que, si on le compare à 288, il semble être 480 ; si au contraire il regarde 405, il semble être 486, afin de faire une tierce mineure avec l’un et avec l’autre. Or cette différence entre 480 et 486 est si peu de chose, que la mobilité du terme qui est fait de l’un et de l’autre ne paroît presque pas être dissonante à l’oreille.

De même nous ne pouvons pas non plus, dans la figure 14, monter par degrés du terme 480 à 324, si nous n’élevons le terme moyen, en sorte qu’il soit de 384 s’il regarde 480, et de 405 s’il regarde 324, afin qu’il fasse un diton avec l’un et avec l’autre ; mais y ayant une différence si grande entre 384 et 405, que pas une de ces voix ne se peut si bien ajuster que, s’accordant avec l’un des extrêmes, elle ne semble en même temps être dissonante avec l’autre, on est obligé de chercher une autre voie, la plus exacte qu’il est possible, par laquelle, ne pouvant pas tout-à-fait suppléer à ce défaut, on puisse du moins le corriger