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vite jusques à la superficie de l’eau YY, où le mouvement du côté marqué 3, qui la rencontre le premier, est retardé, pendant que celui du côté marqué 1 continue encore, ce qui est cause que toute la boule commence infailliblement à tournoyer suivant l’ordre des chiffres 1 2 3. Puis imaginez qu’elle est environnée de quatre autres, Q, R, S, T, dont les deux Q et R tendent avec plus de force qu’elle à se mouvoir vers X, et les deux autres S et T y tendent avec moins de force, d’où il est évident que Q pressant sa partie marquée 1, et S retenant celle qui est marquée 3, augmentent son tournoiement ; et que R et T n’y nuisent point, pourceque R est disposé à se mouvoir vers X plus vite qu’elle ne la suit, et T n’est pas disposé à la suivre si vite qu’elle la précède, ce qui explique l’action du rayon DF. Puis, tout au contraire, si Q et R tendent plus lentement qu’elle vers X, et S et T y tendent plus fort, R empêche le tournoiement de la partie marquée 1, et T celui de la partie 3, sans que les deux autres Q et S y fassent rien, ce qui explique l’action du rayon EH. Mais il est à remarquer que cette boule 1 2 3 4 étant fort ronde, il peut aisément arriver que lorsqu’elle est pressée un peu fort par les deux R et T, elle se revire en pirouettant autour de l’essieu 42, au lieu d’arrêter son tournoiement à leur occasion, et ainsi, que changeant en un moment de situation,