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146 LA DIOPTRIQUE.

par le moyen de ces lames que de l’outil , de creuser une roue comme d tout autour selon son épaisseur abc, en sorte que toutes les sections qu’on peut imaginer y être faites par des plans dans lesquels se trouve ee, l’essieu de cette roue, aient la figure de l’hyperbole que trace cette machine ; et enfin d’attacher le verre qu’on veut tailler sur un tour, comme hik, et l’appliquer contre cette roue d en telle sorte que, faisant mouvoir ce tour sur son essieu hk en tirant la corde ll, et cette roue aussi sur le sien en la tournant, le verre mis entre deux, prenne exactement la figure qu’on lui doit donner.

Or, touchant la façon de se servir de l’outil , il est à remarquer qu’on ne doit tailler que la moitié des lames cnop à une fois, par exemple, que celle qui est entre les points n et o ; et à cet effet il faut mettre une barre en la machine vers P qui empêche que la règle KLM, étant mue de N vers O, ne se puisse avancer vers P qu’autant qu’il faut pour faire que la ligne 34, qui marque le milieu de son épaisseur, parvienne jusques au plan , qu’on imagine couper les planches à angles droits. Et le fer de cet outil doit être de telle figure que toutes les parties de son tranchant soient en ce même plan lorsque la ligne 34 s’y trouve ; et qu’il n’en ait point d’autres ailleurs qui s’avancent au-delà vers le côté marqué P, mais que tout le talus de son épais-