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142 LA DIOPTRIQUE.

gnés, selon que ces plans le seront de cet essieu.

Ensuite de quoi on peut faire une telle machine. AB[1] est un tour ou rouleau de bois ou de métal qui, tournant sur les poles 1, 2, représente l’essieu HI de l’autre figure. CG, EF sont deux lames ou planches toutes plates et unies principalement du côté qu’elles s’entre-touchent, en sorte que la superficie qu’on peut imaginer entre elles deux, étant parallèle au rouleau AB, et coupée à angles droits par le plan qu’on imagine passer par les points 1, 2 et C, O, G, représente le plan VX qui coupe le cône. Et NP, la largeur de la supérieure CG, est égale au diamètre du verre qu’on veut tailler, ou tant soit peu plus grande. Enfin KLM est une règle qui, tournant avec le rouleau AB sur les poles 1, 2, en sorte que l’angle ALM demeure toujours égal à HTV, représente la ligne TV qui décrit le cône. Et il faut penser que cette règle est tellement passée au travers de ce rouleau qu’elle peut se hausser et se baisser en coulant dans le trou L, qui est justement de sa grosseur ; et même qu’il y a quelque part, comme vers K, un poids ou ressort qui la presse toujours contre la lame CG, par qui elle est soutenue et empêchée de passer outre. Et de plus, que son extrémité M est une pointe d’acier bien trempée qui a la force de couper cette lame CG, mais non pas l’autre EF qui est

  1. Figure 65.