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pour les recevoir, mais ils en ont trouvé d’assez libres vers le devant de la tête, c’est pourquoi, avant que d’en être sortis, quelques uns se sont séparés des autres, sans être pour cela de diverse nature , et ont tracé le chemin des nerfs qui se rendent aux muscles des yeux, des tempes et des autres endroits voisins, puis aussi les chemins des nerfs qui vont aux gencives, à l’estomac, aux intestins, au cœur, et aux peaux des autres plus intérieures œ parties qui se forment après.

47. Comment il en vient plusieurs de l'épine du dos.

Tout de même les esprits qui ont coulé hors de la tete ont trouve des pores de part et d'autre le long de l'épine du dos, au moyen de quoi ils ont distingué ses jointures et se sont répandus de là tout autour en la masse de la semence, non plus ronde, mais oblongue, à cause que la force dont le sang et les esprits ont passé du cœur vers la tête, a dû l’étendre davantage vers là que vers les autres côtés ; et il reste seulement ici à remarquer que le dernier endroit de la semence auquel puissent parvenir les esprits, en suivant leur cours en cette façon, est celui où doit être le nombril, dont je parlerai en son lieu.

Mais l’ordre veut qu’après avoir décrit le cours des esprits, j’explique aussi comment les artères et les veines étendent ensemble leurs branches en toutes les parties de la semence.

48. Comment les.

A mesure qu’il se fait plus de sang dans le cœur,