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riences favorisent cette opinion ; car en se frottant seulement les mains, on les échauffe, et tout autre corps peut aussi être échauffé sans être mis auprès du feu, pourvu seulement qu’il soit agité et ébranlé en telle sorte que plusieurs de ses petites parties se remuent, et puissent remuer avec soi celles de nos mains.

Pour ce qui est de la lumière, on peut bien aussi concevoir que le même mouvement qui est dans la flamme suffit pour nous la faire sentir ; mais parceque c’est en ceci que consiste la principale partie de mon dessein, je veux tâcher de l’expliquer au long, et reprendre mon discours de plus haut.


CHAPITRE III.

de la dureté et de la liquidité.


Je considère qu’il y a une infinité de divers mouvements qui durent perpétuellement dans le monde ; et après avoir remarqué les plus grands, qui font les jours, les mois et les années, je prends garde que les vapeurs de la terre ne cessent point de monter vers les nuées et d’en descendre, que