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En la joie.

En la joie, que le pouls est égal et plus vite qu’à l’ordinaire, mais qu’il n’est pas si fort ou si grand qu’en l’amour ; et qu’on sent une chaleur agréable qui n’est pas seulement en la poitrine, mais qui se répand aussi en toutes les parties extérieures du corps avec le sang (403) qu’on voit y venir en abondance ; et que cependant on perd quelquefois l’appétit, à cause que la digestion se fait moins que de coutume.

Art. 100. En la tristesse.

En la tristesse, que le pouls est faible et lent, et qu’on sent comme des liens autour du cœur, qui le serrent, et des glaçons qui le gèlent et communiquent leur froideur au reste du corps ; et que cependant on ne laisse pas d’avoir quelquefois bon appétit et de sentir que l’estomac ne manque point à faire son devoir, pourvu qu’il n’y ait point de haine mêlée avec la tristesse.

Art. 101. Au désir.

Enfin je remarque cela de particulier dans le désir, qu’il agite le cœur plus violemment qu’aucune