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raison qui fait que plusieurs impies ne veulent point croire qu’il y a un Dieu et que l’âme humaine est distincte du corps, est qu’ils disent que personne jusqu’ici n’a pu démontrer ces deux choses ; quoique je ne sois point de leur opinion, mais qu’au contraire je tienne que la plupart des raisons qui ont été apportées par tant de grands personnages, touchant ces deux questions, sont autant de démonstrations quand elles sont bien entendues, et qu’il soit presque impossible d’en inventer de nouvelles ; si est-ce que je crois qu’on ne sauroit rien faire de plus utile en la philosophie que d’en rechercher une fois avec soin les meilleures, et les disposer en un ordre si clair et si exact qu’il soit constant désormais à tout le monde que ce sont de véritables démonstrations. Et enfin, d’autant que plusieurs personnes ont désiré cela de moi, qui ont connoissance que j’ai cultivé une certaine méthode pour résoudre toutes sortes de difficultés dans les sciences ; méthode qui de vrai n’est pas nouvelle, n’y ayant rien de plus ancien que la vérité, mais de laquelle ils savent que je me suis servi assez heureusement en d’autres rencontres, j’ai pensé qu’il étoit de mon devoir d’en faire aussi l’épreuve sur une matière si importante.

Or, j’ai travaillé de tout mon possible pour comprendre dans ce traité tout ce que j’ai pu découvrir par son moyen. Ce n’est pas que j’aie ici ra-