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peut-être qu’au moins l’âme se connaîtra soi-même 1. Écoutons les régents du monde sur ce sujet. Qu’ont ils pensé de sa substance ? 3o,5 2. Ont-ils été plus heureux à la loger ? 3g5 3. Qu’ont-ils 4 trouvé de son origine, de sa durée, et de son départ ? 399.

6 [Est-ce donc que l’âme est encore un sujet 6 trop noble pour ses faibles lumières ? Abaissons-la 7 donc à la matière, voyons si elle sait de quoi est fait 8 le propre corps qu’elle anime et 9 les autres qu’elle con temple et qu’elle remue à son gré. Qu en ont-ils connu, ces grands dogmatistes qui n’ignorent rien ? 393 10, Harum sententiarum.

[Gela suffirait sans doute si la raison était raison nable 11. Elle l’est bien assez pour avouer qu’elle n’a encore pu trouver rien de ferme ; mais elle ne déses père pas encore d’y arriver : au contraire elle est aussi ardente que jamais dans cette recherche, et


1. « Nous l’avons proposé luy roesme à soy ; et sa raison, à sa rai son, pour veoir ce qu’elle nous en diroit. » Mont., Apol.

2. Renvoi à Montaigne (Apol.) : « Or, voeyeons ce que l’humaine raison nous a apprins de soy et de l’ame… »

3. « Il n’y a pas moins de dissention ni de débat à la loger. » (Ibid.)

4. [Vu] de [sa durée.]

5. Page 366 du manuscrit, après la fin du fir. 294.

6. Un sujet, en surcharge.

7. La, en surcharge.

8. [Son.]

9. [Ceux.]

10. Le chiffre indique sans doute que Pascal se proposait de com pléter la citation : Apologie : « Et aprcz tout ce dénombrement d’opi nions : Harum sententiarum quse vera sit } Deus aliquis viderit. » ÇCic, Tus., I, 11.)

11. [Mais elle avouera bien qu’elle.]