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grand 1. Ses sentiments sur l’homicide volontaire 2, sur la mort. Il inspire une nonchalance du salut, sans crainte et sans repentir*. Son livre n’étant pas fait pour porter à la piété, il n’y était pas obligé ; mais on est toujours obligé de n’en point détourner. On peut excuser ses sentiments un peu libres et voluptueux en quelques rencontres de la vie (73o, 33 1) 4 ; mais on ne peut excuser ses sentiments


ture quelque argument pour secourir ce mot hardy de Pline : solum certum nihil esse certi, et homine nihil miser ius aut superbkis (Mont.,

II, i4).

1. «…Si Ptolemee s’y est trompé aultrefois sur les fondements de sa raison, si ce ne seroit pas sottise de me fier maintenant à ce que ceulx cy en disent, et s’il n’est pas plus vraysemblableque ce grand corps que nous appelons le Monde est chose bien aultre que nous ne iugeons. » (Apol.).

2. « La plus volontaire mort, c’est la plus belle… Le vivre, cesi servir, si la liberté de mourir en est à dire…, » etc.

3. [il n’est pas nécessaire que [il est nécessaire de nous détourner.] — « le veois nonchalamment la mort quand ie la veois universellement comme fin de la vie » (III, 4)Le second Essai du Livre III est inti tulé du Repentir ; Montaigne dit Havet, le blâme comme une faiblesse de l’àme, et s’y déclare totalement étranger : « ie me repens rarement et ma conscience se contente de soy… Si i’avois à revivre, ie revi vrois comme i’ay vescu ; ni ie ne plainds le passé, ni ie ne crainds de

, l’avenir. »

4. Havet, qui avait déjà indiqué les renvois des notes précédentes, a retrouvé la première référence de Pascal d’après la pagination de l’édi tion in-8° de 1636, qui suit la seconde édition de Mlle de Gournay. On lit à la page 780 : « Les souffrances qui nous touchent simplement par l’ame, m’affligent beaucoup moins qu’elles ne font la plus part des aultres hommes : partie, par iugement, car le monde estime plu sieurs choses horribles ou evitables au prix de la vie, qui me sont à peu prez indifférentes ; partie, par une complexion stupide et insensible que i’ay aux accidents qui me donnent à moy de droict fil ; laquelle complexion i’estime l’une des meilleures pièces de ma naturelle condition : mais les souffrance vrayment essentielles et corporelles, ie les gouste bien visvement… » (II, 87). — La seconde citation n’est pas de la page a3i, où l’avait cherchée Havet, se référant à une