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tout ce qu’on a vu de lui, aussi bien que dans ce petit livre que nous venons de donner au public, qui contient ses véri tables pensées sur la religion et qui a été honoré de tant d’illustres approbations, que je n’estime pas qu’il y ait per sonne qui puisse douter de sa foi, ni par conséquent qu’il soit nécessaire d’avoir des justifications sur ce sujet. Ainsi, Monseigneur, pour cette raison qui, ce me semble, peut suffire, et pour quelques autres qui ne se peuvent bien expli quer que de bouche et qui d’ailleurs sont trop particulières pour les confier à une lettre, je m’assure que vous ne désap prouverez pas que je n’ajoute rien à ce livre. Aussi bien, puisqu’il a l’honneur d’être estimé de Votre Grandeur, et qu’il a été approuvé par de très illustres prélats et de plu sieurs célèbres docteurs, il y a sujet de croire qu’il est à couvert de toulc atteinte, etc.

LETTRE DE M. ARNAULD À M. PER1ER, À L’OCCASION DE LA PRÉCÉDENTE

Ce a3 mars 1670.

Je viens, Monsieur, de recevoir votre lettre et j’y réponds à l’instant. Cette lettre que vous avez écrite à M. de Paris est fort judicieuse, et vous ne pouviez d’abord prendre un meilleur tempérament. Mais si M. de Paris vous écrit encore, comme il a dit à M. D… qu’il le ferait, je ne vois pas que vous puissiez vous dispenser d’éclaircir les choses davantage et de l’aire voir que Monsieur le curé de Saint-Étienne s’est mépris sur celte déclaration et quelle a été la cause de cette méprise.

C’est une justice que vous devez à la vérité et à la mémoire de M. Pascal que de ne pas laisser triompher M. de Paris de cette fausse attestation 1, vous savez encore qu’on a fait une lettre sur ce sujet où tout cela est parfaitement bien expliqué, laquelle a été imprimée à la fin d’une réponse à un


1. Dans le Recueil des lettres d’Vrnauld la phrase a été atténuée de la Façon suivante : « Ne pas laisser Monsieur dû Paria (huis celle fausse persuasion, »