Page:Œuvres de Blaise Pascal, X.djvu/436

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aspirent à le devenir, il faut se mettre devant les yeux l’exemple des catéchumènes, considérer leur ardeur, leur dévotion, leur horreur pour le monde, leur généreux renoncement au monde ; et si on ne les jugeait pas dignes de recevoir le baptême sans ces dispositions, ceux qui ne les trouvent pas en eux doivent donc se soumettre à recevoir l’instruction qu’ils auraient eue s’ils commençaient à entrer dans la communion de l’Église ; il faut de plus qu’ils se soumettent à une pénitence telle qu’ils n’aient plus envie de la rejeter et qu’ils aient moins d’aversion pour l’austérité de la mortification [des sens] qu’ils ne trouvent de charmes dans l’usage des délices vicieuses du péché.

Pour les disposer à s’instruire, il faut leur faire entendre la différence des coutumes qui ont été pratiquées dans l’Église suivant la diversité des temps.