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Cela paraît par les cérémonies du baptême, car elle n’accorde le baptême aux enfants qu’après qu’ils ont déclaré, par la bouche des parrains, qu’ils le désirent, qu’ils croient, qu’ils renoncent au monde et à Satan. Et comme elle veut qu’ils conservent ces dispositions dans toute la suite de leur vie, elle leur commande expressément de les garder inviolablement, et ordonne par un commandement indispensable aux parrains d’instruire les enfants de toutes ces choses. Car elle ne souhaite pas que ceux qu’elle a nourris dans son sein depuis l’enfance soient aujourd’hui moins instruits et moins zélés que ceux qu’elle admettait autrefois au nombre des siens. Elle ne désire pas une moindre perfection dans ceux qu’elle nourrit que dans ceux qu’elle reçoit.

Cependant on en use d’une façon si contraire à l’intention de l’Église qu’on n’y peut penser sans horreur. On ne fait quasi plus de réflexion sur un aussi grand bienfait, parce qu’on ne l’a jamais demandé, parce qu’on ne se souvient pas même de l’avoir reçu.

Mais comme il est évident que l’Église ne demande pas moins de zèle dans ceux qui ont été élevés domestiques de la foi que dans ceux qui