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��ŒUVRES

��velle balance la proportion dont il s'agit, et par con- séquent elle se conclura aussi dans Vautre.

J'ay voulu faire cet avertissement pour monstrer que tout ce qui est demonstré par les véritables règles des indivisibles se démontrera aussi à la rigueur et à la manière des anciens ; et qu ainsi l'une de ces Mé- thodes ne diffère de l'autre qu'en la manière de par- ler : ce qui ne peut blesser les personnes raisonnables quand on les a une fois avertyes de ce qu'on entend par là.

Et c'est pourquoy je ne feray aucune difficulté dans la suitte d'user de ce langage des indivisibles^ , la somme des lignes, ou la somme des plans ; et ainsi quand je considère ray par exemple (dans la2.fîg.) le diamettre d'un demy cercle divisé en un nombre indefmy de parties égales aux points Z, d'où soient menées les or- données ZM, je ne feray aucune diffi- culté d'user de cette expression, la somme des ordonnées, qui semble nestre pas Géo- métrique à ceux qui n'entendent pas la doctrine des indivisibles, et qui s'imaginent que c'est pécher contre la Géométrie que d'exprimer un plan par un nombre indefmy de lignes ; ce qui ne vient que de leur manque d'intelligence, puis qu'on n'entend autre chose par là sinon la somme d'un nombre inde-

���I. Comparer la fin du Potestatam numericarum Summa, supra T. III, p. 366.

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