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nement de rencontrer l’ocasion de vous le pouvoir témoigner, et qu’il y eust quelque chose de vostre service en pays icy.

Je croy que vous estes desjà lassé de lire une si longue lettre et toutefois je ne me puis m’abstenir de vous requérir d’une faveur : Vous m’avez fait mention dans les vostres de Monsieur de Roberval, l’un des premiers Géomètres du siècle, et pour le mérite du quel j’ay toute l’estime que l’on sauroit avoir. J’ay cependant esté si malheureux jusques à présent que je n’ay peu rencontrer aucune de ses productions ^ auprès de nos libraires quoy que je les aye souvent demandé. Vous me feriez une grâce très particulière de m’advertir s’il n’a rien mis en lumière ou si c’est la faute de nos marchands qui n’auront pas fait passer ses œuvres jusques à nous. Et si je n’estois trop importun j’oserois vous prier de me faire savoir s’il y a quelque livre de matière semblable, ou physique ou mathématique, imprimé depuis peu. Ce serait un surcroy des obligations que je vous ay, qui me forceroit d’autant plus à me dire inviolablement...

I. On sait qu’à l’exception de quelques écrits insérés par le Père Mersenne dans ses œuvres, les ouvrages de Roberval ne furent publiés qu’après sa mort, en 1693.