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sens que de mes paroles. Quand j'ai dit qu'il suffi- roit pour passer pour premier d'envoyer une dé- monstration abrégée, ou au moins le calcul d'un seul cas, je n'ai pas dit une seule parole de pardonner les erreurs de calcul, comme mes paroles que j'ai déjà rapportées le témoignent : aut saltem ad con- firmandam suas assertionis veritatem calculum unius casas miserit. Et c'est estre ridicule de raporter à ce lieu, où je n'en parle en aucune sorte, ce que je dis sur un autre sujet, sçavoir quand le reste des dé- monstrations et les solutions entières sont à loisir aportées à l'examen, auquel cas si les juges les trouvent toutes véritables et géométriques on y par- donnera sans doute les erreurs de calcul (quoi que ce soit toujours une grâce) : si solutio exhihita do- mino de Carcavi virisque secum ad hoc adhihitis geo- metrica ac vera judicetur salvo semper errore cal- culi : lesquelles, comme j'ai déjà dit, il est toujours aussi juste de pardonner en n'agissant pas à la ri- gueur, quand la démonstration est présente, qu'il est hors de raison d'y penser quand on ne produit qu'un seul calcul, faux en toutes ses parties.

Il n'est donc que trop visible que ceux qui on\ produit ces calculs faux ne lont fait que pour ga- gner par là le tems de chercher à loisir ce qu'ils n'avoient pas encore trouvé, et ce qu'ils veulent estre reputez avoir trouvé depuis le jour qu'ils avoient en- voyé leur fausseté, s'ils y peuvent arriver ensuite par quelque voye, en quelque tems que ce soit. Mais c'est en vain qu'ils ont tenté cette finesse; caria re-

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