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APPENDICE AUX ÉCRITS DES CURÉS 85

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Extraits du Septième Écrit des curez de Paris, ou jour- nal de tout ce qui s'est passé, tant à Pans que dans les provinces; sur le sujet de la Morale et de l'Apologie des Casuistes, Jusques à la publication des Censures de Nossei- gneurs les Archevesques et Evesques, et de la Faculté de Théologie de Paris. A Paris, lôôg.

[8. Février lôôg.]

Comme la Morale des nouveaux Casuistes est un des plus grands maux qui ait esté répandu jusques icy dans l'Eglise, et dont les erreurs sont d'autant plus capables de corrompre les Fidèles, qu'elles ne sont pas sur des poincts de Théologie dis- proportionnés à l'intelligence des peuples ; mais sur des poincts les plus populaires, et les plus conformes aux inclina- tions corrompues de la nature : Les Pasteurs ont eu une obli- gation indispensable de parler en cette rencontre ; parce que le silence, qui est quelquesfois utile dans les matières hautes et cachées, eust esté criminel et inexcusable en cette occasion. C'est pourquoy, afin de faire voir à tout le monde, que Nous, ny nos Confrères des provinces, n'avons rien obmis pour nous acquitter de nostre devoir, nous avons jugé à propos de donner un récit de tout ce qui a esté fait jusqu'icy sur ce sujet.

LesEscrits intitulez. Lettres écrittes à un Provincial par un de ses amis, ajàni paru en l'année 1 656. qui découvroient un grand nombre de pernicieuses maximes, tirées des Livres des nou- veaux Casuistes, Monsieur de saint Roch, Syndic des Curez de Paris en donna advis en leur Assemblée ordinaire du 12. May i656, etdist, que si les propositions contenues dans ces Lettres estoient fîdellement tirées des Casuistes, il jugeoit que la Compagnie devoit demander la condamnation de ces perni- cieuses maximes ; et que s'il n'estoit pas véritable qu'elles fussent des Auteurs ausquels elles estoient attribuées, il falloit demander la condamnation des Lettres mesmes. Mais comme

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