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ŒUVRES

Paris n’avait ni archevêque, ni vicaire général ; bien loin d’empiéter sur les droits des évêques, c’était à eux que les curés s’adressaient pour obtenir satisfaction (cf. Hermant, Mémoires, T. III, p. 172 sqq.).

L’opinion publique enfin continuait à se passionner pour cette lutte, comme en témoigne cette lettre, de ton brutal, adressée par Gui Patin à Charles Spon le Ier octobre 1656.

« ... La querelle des Jesuites et des Jansenistes continue toujours. Ces derniers nous donnent presque chaque mois de nouvelles Lettres, lesquelles scandalisent fort ces carabins du Pere Ignace. Ils y ont fait quelques reponses ; mais ce n’est rien au prix, aussi est-il très difficile de defendre une si mauvaise cause que celle de la Societé, et de refuter les tres-puissantes objections des Jansenistes qui sont gens tres savans et de bonne conscience ; nous en avons ici douze Lettres sans celles qui viendront. On tient ici en ce point-là, deplorée et perduë la cause des Loyolistes ; mais ils tiennent par d’autres principes. Ils sont bien à la Cour, où ils servent d’espions et de maquereaux politiques, et encore mieux à Rome, où ils font venir l’eau au moulin, et où le Pape est leur marote. Les Jansenistes feront bien de se defendre jusqu’au bout, car ils ont affaire avec gens qui ne pardonnent jamais, et qui sont aussi mechans et cruels, que glorieux et insupportables.... »

II. — RÉPONSE AUX PROVINCIALES.

Le Père Nouet écrivit à la suite de la treizième Provinciale une réponse qui parut lorsque la quatorzième était sous presse, et à laquelle Pascal fait allusion dans son post-scriptum.

[NOUET]. — Response à la tresieme Lettre des Jansenistes, s. l. n. d. 8 p. in-4o.

p. 1. [L’imposture] du soufflet de Compiegne est assez nouvelle.... Le Roy le sçait : la Reyne en est bien informée : toute la Cour en a oüy parler : et je m’asseure que toute la France en parle encore : voila un grand theatre ouvert à vostre repu-