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l’impression des Provinciales : « Depuis environ 3. mois en ça, c’est moy qui en mediateur ay fait imprimer par moy-mesme les 4. dernieres Lettres au Provincial, sçavoir la 7. 8. 9. et 10e. D’abord il falloit fort se cacher, et il y avoit du peril; mais depuis 2. mois, tout le monde et les magistrats mesmes prenant grand plaisir à voir dans ces pièces d’esprit la Morale des Jésuites naïvement traittée, il y a eu plus de liberté et [moins] de peril ; ce qui n’a pourtant pas empesché que la depense n’en ait esté et n’en soit encore extraordinaire.
« Mais M. Arnauld s’est avisé d’une chose que j’ay utilement prattiquée : c’est qu’au lieu de donner de ces Lettres à nos libraires Savreux et Desprez pour les vendre et nous en tenir compte, nous en faisons toujours tirer de chacune 12. rames qui font 6. mille, dont nous gardons 3. mille que nous donnons; et les autres 3. mille nous les vendons aux 2. libraires cy-dessus, à chacun 15. cent pour un sol la pièce; ils les vendent eux, 2. sols 6. deniers et plus. Par ce moyen, nous faisons 50 escus qui nous payent toute la depense de l’impression, et plus ; et ainsy nos 3. mille ne nous coûtent rien, et chacun se sauve.
« J’ay aussi fait imprimer depuis ce temps la 3e response à M. Chamillard, Professeur Moliniste en Sorb[onne], aux frais de l’Abbé de Pontchasteau ; et je fais imprimer presentement la 2e et la 3e Lettre Apologetique de M. Arnauld, et un escrit latin de 4. parties et d’environ 14. feuilles d’impression, envoyé cy-devant manuscrit à Rome au P. Hilarion pour respondre à son escrit, mais depuis beaucoup augmenté.»
Les curés de Rouen, décidés à soutenir leur confrère Du Four dans le procès que lui intentait le P. Brisacier, adressèrent une requête à leur archevêque, requête qui fut transmise au promoteur par une ordonnance rendue à Gaillon le 28 août 1656, et qu’imprimèrent un peu après les curés de Paris. Après avoir rappelé tous les plaintes soulevées déjà par les théories des auteurs nouveaux, les mesures prises
