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234 ŒUVRES

n. 114. Un devin qui s'est servy de l'art diabolique n'est pas obligé à declarer cette circonstance, mais il suffit de dire qu'il s'est meslé de deviner, sans exprimer si c'est par la 1 Chiromance, ou par un pacte avec le demon. Et Fagundez 2 de nostre Societé p. 2. 1. 4. c. 3.n. 17. dit aussi : Le rapt n'est pas une circonstance qu'on soit tenu de decouvrir quand la fille y a consenty. Nostre Pere Escobar rapporte tout cela au mesme lieu n. 41. 61. 62 3 avec plusieurs autres decisions assez curieuses des circonstances qu'on 4 n'est pas obligé de confesser. Vous pouvez les y voir vous mesme. Voilà, luy dis-je, des artifices de devotion bien accommodans.

Tout cela neantmoins, dit-il, ne seroit rien, si on n'avoit de plus adoucy la penitence, qui est une des choses qui esloignoit davantage de la Confession. Mais maintenant les plus delicats ne la sçauroient plus apprehender, aprés ce que nous avons soustenu dans nos Theses du College de Clermont 5. Que si le Confesseur impose une penitence convenable, convenientem, et qu'on ne veüille pas neantmoins

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1. B. [chiromancie].

2. Etienne Fagundez, jésuite portugais (1577-1645), enseigna la théologie à Lisbonne.

3. W. 62. 61. 41. — Cf. ces textes d'Escobar, supra p. 241 sq.

4. W. quas negant socii nostri....

5. W. Parisiis. — Wendrock donne, en lettres italiques, le texte incriminé : « Qui facta Confessione apud unum Sacerdotem. non vult acceptare pœnitentiam convenientem, amittit quidem jus ad recipiendam absolutionem ; sed si nolit absolvi, et recedat ab ipso, nullomodo peccat. » Arnauld dans sa Théologie Morale fait allusion à un ouvrage de Peltanus qui soutient la même thèse, cf. supra p. 320.