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178 ŒUVRES

p. 127. .... On n’a jamais veu en un mesme jour des fleurs et de la neige sur la terre. Les Roses qui sont si belles, et qui sentent si bon encor apres leur mort, baissent la teste, et semblent se vouloir cacher dés qu’elles vieillissent : et ce n’est qu’aux Estoiles qu’il appartient d’estre tousjours en compagnie, et tousjours au bal, parce qu’il n’y a que les Estoiles qui ont le don de jeunesse perpetuelle. Le meilleur donc en ce point, seroit de prendre conseil de la raison et d’un bon miroir ; de se rendre à la bien-seance et à la necessité ; et se retirer quand on est averty que la nuit s’approche [p. 209 sq.].

p. 157. Chapitre X. .... Que la Jeunesse de droit naturel peut estre parée : Que la Vieillesse se doit contenter d’estre propre.

p. 162. .... [La nature] a paré la matinée qui est la jeunesse du jour.... Il peut donc estre permis de se parer en un âge, qui est la fleur et la verdure des ans, qui est la matinée et le printemps de la vie.

Mais il en faut demeurer là ; et il se faut garder de vouloir mesler la fleur à la lie, et la verdure à la secheresse : Il se faut garder de confondre le Printemps avecque l’Hyver, et le soir avecque la matinée. Il ne faut plus parler de bouquets quand les feuilles tombent : et le contre-temps seroit étrange, de chercher des roses sur la neige. Il seroit encore plus étrange, d’ajuster une teste chauve, et de parfumer des cheveux gris. Mais ce ne seroit plus un contre-temps, ce seroit un prodige de peindre et d’ajuster un squelette; de se parer et de se farder sur le bord de sa fosse ; de se couvrir de mouches et de poudre, quand on commence à sentir les vers et la poirriture [p. 209 sq.].

p. 191. Chapitre XIV. Qu’il y a une Galanterie de pur esprit, qui peut compatir avecque la Devotion: Qu’il s’est tousjours veu des Saints polis et des Devots civilisez....[p. 197].

Livre III. Chapitre V. Que les actions essentielles à la vie Devote sont aisées : Qu’elles coustent moins que celles de la vie naturelle : Qu’elles sont moins penibles que celles de la vie mondaine.

p. 244. .... Qu’estoit-il besoin d’alleguer l’Ambition, qui veut