Page:Œuvres de Blaise Pascal, IX.djvu/414

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maintenant qu’il n’y a pas de changement ny d’un costé ny d’autre et que la seule perte d’une lettre a causé tout ce mesentendu. J’ay fait part de la vostre à Mons Gutiscovius et j’en attendois la responce avant le partiment du présent courrier, mais ne l’ayant peu recevoir je n’ay pas pourtant voulu manquer de vous faire la présente pour vous asseurer qu’il n’a pas changé de resolution, comme j’espère de vous faire voir bientost par ses lettres. Je suis très aise que vostre santé commence à revenir et je ne doute pas que la nouvelle saison ne vous la rendra toute entière. C’est ce que je souhaite avec passion puisque [je] suis absolumt...

Louvain Monsieur de Gulschoven avec lequel [il] eut plusieurs conférences, et apprit de luy que ^lonsieur de Sluze l’y vouloit engager, Aussi-tost il m’en donna advis et comme je n’avois pas l’honneur de le connoistre, il me le dépegnit si-bien et avec des qualitez si avantageuses que je crus ne pouvoir mieux rencontrer qu’une personne qui, comme luy est tout ensemble grand Anatomiste et sçavant Mathématicien, qui entend parfaitement tous les ouvrages de Monsieur Descartes, avec lequel il a mesme conversé plusieurs fois, et qui avec cela a cette sorte d’esprit mechanique que cette philosophie demande. « 

Il fut donc convenu que Clerselier enverrait à Gutschoven le Traité de l’Homme, dont il s’agissait de faire les figures. Cependant, par suite d’un malentendu, les relations se trouvèrent un moment interrompues entre le professeur de Louvain et l’éditeur de Descartes, en sorte que celui-ci crut devoir chercher à Paris un autre dessinateur. Il s’assura donc le concours de Louis de La Forge. Mais, ayant ultérieurement repris contact avec Gutschoven par l’intermédiaire d’un gentilhomme Flamand, de Nonancourt, et ayant accepté ses services, il se trouva posséder doubles figures ; il publia les unes et les autres dans son édition de 1664.