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232 ŒUVRES

2° Quelques pages extraites par Leibniz de papiers de Pascal que l'abbé des Billetles* lui avait communiquées. Ces pages, qui devaient servir d'Introduction à des Éléments de géométrie, ont été retrouvées à la Bibliothèque royale de Hanovre, et publiées par Gehrardt dans les Comptes Rendus de V Aca- démie des Sciences de Berlin, 28 février 1892, p. 202-204.

Aucune de ces pièces n'est datée. Mais il semble qu'elles appartiennent à une période très voisine ; et les circonstances qui s'y rattachent fournissent une série de présomptions con- cordantes qui permettent de les placer à une époque qui ne doit être, ni antérieure à 1667, ^^ postérieure à la maladie de 1609; — qui pourrait être, sans risque de trop grande erreur, rapprochée de l'hiver 1658-1659.

D'une part, Pascal avait effectivement rédigé des Éléments ; nous le savons par la Préface des Nouveaux Éléments de Géométrie (1667) : « Un des plus grands esprits de ce siècle, et des plus célèbres par l'ouverture admirable qu'il avoit pour les Mathématiques, avoit fait en quelques jours, un essay d'Elemens de Géométrie; et comme il n'avoit pas cette veuë

au bénédictin dom Toutée, qui lui répondit, le 12 juin 171 1 : « J'ay l'honneur de vous renvoyer les trois escrits que vous avez bien voulu me communiquer. Au bas des deux petits escrits, j'ay mis le titre qu'on pouvoit à peu près leur donner; j'ai aussi mis à la marge du grand quelques observations. 11 y en a une générale à faire, qui est que cet écrit, promettant de parler de la méthode des géomètres, en parle à la vérité au commencement, et n'en dit à mon avis rien de parti- culier ; mais il s'engage ensuite dans une grande digression sur les deux infinitez de grandeur et de petitesse que l'on remarque dans les trois ou quatre choses qui composent toute la nature, et l'on ne comprend pas assez la liaison qu'elle a avec ce qui fait le sujet de l'écrit. C'est pourquoy je ne sçay point s'il ne seroit point à propos de couper l'écrit en deux et de faire deux morceaux séparez : car il ne me semble pas bien qu'il soient faits l'un pour l'autre. Au reste cette seconde partie m'a paru contenir beaucoup de belles choses, parmi quelques-unes qui sont assez communes. Je voudrois communiquer cet escrit à M. Varignon pour en dire son sentiment » (La fin de cette lettre est citée, apiid Pensées, T. I, p. xix, note).

I. Sur rabhé des Billettes, vide supra T. II, p. 220, et note i.

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