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INTRODUCTION LIX

leti, publiée en 1663, qui est surtout consacrée à la défense de la mémoire de Torricelli ; ensuite par Groning dans son Historia Cycloidis parue à Hambourg en 1701 ; plus tard par Fabbroni dans ses biographies de Galilée et de Torricelli (Vitæ Italorum doctrina excellentium, tome I, 1778).

Mais Pascal avait pour lui l’estime des géomètres les plus illustres qui avaient été les témoins de toutes les phases du concours. Huygens, après avoir un instant partagé les soupçons que Wallis cherchait à éveiller dans son esprit, reconnut dès leur apparition la profonde originalité des Lettres de Dettonville et ne cessa d’en parler à tous ses correspondants avec la plus vive et la plus sympathique admiration[1]. Fermat, en 1660, écrit à Pascal pour lui exprimer le désir qu’il a de le rencontrer, et lui témoigne les plus grands égards [2]. Sluse, chanoine de la cathédrale de Liège, qui depuis 1656 était en correspondance avec Pascal, n’a changé à aucun moment d’attitude; ses lettres à Huygens attestent la douleur que lui causa la mort de Pascal [3].

Ajoutons que si Leibniz rend justice à Wallis et au P. Lalouère [4], ni lui, ni Jean Bernoulli [5] juges impartiaux et spécialement compétents sur le problème de la cycloïde, ne formulent aucune accusation contre Pascal lorsqu’ils font mention du concours de 1658.

Aussi la plupart des historiens des mathématiques au XVIIIe siècle, loin d’attribuer à Pascal le moindre tort, trai-

  1. Voir en particulier, infra T. IX, p. 206 sqq.
  2. Vide infra T. X, p. 3.
  3. Vide infra T. IX, p. 395.
  4. Vide infra T. VII, p. 340, n. 3.
  5. Cycloidis Primariæ Segmenta innumera quadraturam recipientia, apud Opera, T. I, 1751, p. 322-327.