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CINQUIÈME PROVINCIALE 313

de Rome 1 : Il est permis de suivre l’opinion la moins probable, quoy qu’elle soit la moins seure. C’est l’opinion commune des nouveaux Auteurs. Cela n’est-il pas clair ? Nous voicy bien au large luy dis-je, mon Reverend Pere ; graces à vos opinions probables. Nous avons une belle liberté de conscience. Et vous autres Casuistes, avez-vous la mesme liberté dans vos responses ? Oüy, me dit-il, nous respondons aussi ce qu’il nous plaist, ou plustost ce qui plaist à ceux qui nous interrogent. Car voicy nos regles prises de nos Peres 2 Layman 3 , Vasquez 4 , Sanchez 5 et de nos 24 6 . Voicy les paroles de Layman, que le livre de nos 24. a suivies : Un Docteur estant consulté peut donner un conseil, non seulement probable selon son opinion ; mais contraire à son opinion, s’il est estimé probable par d’autres, lorsque cet avis contraire au sien, se rencontre plus favorable et plus agreable à celuy qui le consulte. 7 Si forte hæc illi favorabilior seu exoptatior sit : Mais je dis de plus, qu’il ne sera point hors de raison qu’il donne à ceux qui le consultent un avis tenu pour probable par quelque personne sçavante, quand mesme il s’assureroit qu’il seroit absolument faux.

Tout de bon, mon Pere, vostre doctrine est bien

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1. P’AB. [Mor. Quaest. tr. 21. c. 4. n. 128]. — Cf. ce texte de Filliucci, supra p. 290.

2. P’A. [Laiman].

3. P’AB. [Theol. Mor. 1. I. tr. I. c. 5. (B : 2) § 2. n. 7]. — Le passage est au n. 9. Cf. ce texte de Layman, supra p. 292.

4. P’AB. [Dist. 62. c. 9 .n. 47.].

5. B. [in Sum. 1. I. c. 9. n. 23.].

6. P’AB. [Princ. Ex. 3. n. 24] ; A [in] Princ. — Cf. ce texte d’Escobar, supra p. 288.

7. A. si... sit, a été omis.