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quoniam, inquit, quæ circa fidem emergunt difficultates, eæ sunt à veteribus hauriendæ; quæ verô circa mores homine Christiano dignos, à novitüs scriptoribus, qui temporum nostrorum naturam et studia penitus introspexerunt 1 [p. 316].

Imago 2 primi sæculi Societatis Jesu a Provincia Flandro-Belgica ejusdem Societatis repræsentata. Antverpiæ, ex ofïicina

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1. La référence de ce texte se trouve dans la Théologie Morale d’Arnauld (p. I, § II, n. 122). Il est signalé aussi dans les Vérités Académiques (1643) et dans l’ Avertissement sur les sermons du P. Nouet(1643). La proposition avait été censurée par la Faculté de Théologie, et Cellot la rétracta en 1641. Le P. Nouet dans sa 19e Imposture reproche à Arnauld et à Pascal d’avoir falsifié ce passage en traduisant « anciens Autheurs » par « anciens Peres ». Nicole dans la 2e note à la 5e Provinciale répond en citant le P. Annat qui, dans sa Réponse à la Théologie morale (1644), défend ainsi Reginaldus : « Les cas du temps requierent des Autheurs du temps. Ce critique sera beau docteur, s’il peut résoudre par S. Augustin tous les doutes qui s’élevent ès matieres de la simonie, des irregularitez, de l’Interdit ; et regler tous les contracts par les principes de S. Grégoire de Nysse ou de Nazianze. » Et Nicole ajoute : « Mais le P. Cellot s’explique encore plus clairement que Reginaldus, et il renverse entierement l’interprétation ridicule de l’Apologiste... {ici se trouve la citation de Cellot). Il n’y a pas moien ici de biaiser, ni de s’échaper. On ne peut entendre que les Peres par ces anciens, dont Cellot veut que l’on tire la decision des difficultez qui naissent touchant la foi. Et on ne peut sans impiété ôter cette qualité aux Peres d’être les juges et les depositaires de la foi, pour la donner aux Scolastiques. »

2. Cet ouvrage avait été souvent signalé dans les livres d’Hermant en faveur de l’Université de Paris (Verités Académiques, 2e Apologie de l’Université, etc., 1643) ; et dans l’ Avertissement sur les sermons du P. Nouet d’Arnauld, 1643. Au début de 1644, Arnauld, écrivait dans une lettre : « Je ne sais s’il ne faudroit point parler du faste et de la vanité de leur Image du premier siecle, rien n’estant plus capable que ce grand orgueil d’attirer la colere de celuy qui resiste aux superbes, et qui donne sa grace aux humbles (Œuvres, édition de Paris-Lausanne, T. I, p. 38). » Il en est reparlé dans la Lettre de Polémarque à Eusèbe du 25 septembre 1644, qui sert de préface à la Lettre d’un théologien à Polémarque, ouvrage écrit sans doute par Arnauld, et daté du 20 septembre 1644.