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RESPONSE DU PROVINCIAL

AUX DEUX PREMIERES LETTRES 1 DE SON AMY.

2 Du 2. Fevrier 1656.

Monsieur,

Vos deux lettres n’ont pas esté pour moy seul. Tout le monde les voit, tout le monde les entend ; tout le monde les croit. Elles ne sont pas seulement estimées par les Theologiens : elles sont encore agreables aux gens du monde, et intelligibles aux femmes mesmes 3 .

Voicy ce que m’en escritun de Messieurs de l’Académie, des plus illustres entre ces hommes tous illustres, qui n’avoit encore 4 veü que la premiere. Je voudrois que la Sorbonne qui doit tant à la memoire de feu Monsieur le Cardinal, voulust reconnoistre la jurisdiction de son Academie françoise. L’auteur de la Lettre seroit content ; car en qualité d’Academicien, je condamnerois d’autorité, je bannirois, je proscri-

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1. P’. de son amy et la date, manquent.

2. P. la date, manque ; B. Du, manque.

3. Le P. Rapin dans ses Mémoires, T. II, p. 367, que reproduit le P. Daniel, raille le zèle de certaines femmes pour le succès des Provinciales ; il signale surtout l’influence de l’hôtel de Nevers où la comtesse du Plessis-Guénégaud prônait les Lettres à ses amis : Rancé, Barillon, Pellisson, etc.

4. P. veü , manque; W. le traduit. — Sur les deux lettres insérées dans cette Réponse, cf. supra p. 192 sq.