Page:Œuvres de Blaise Pascal, III.djvu/499

Cette page n’a pas encore été corrigée

TRAITÉ DU TRIANGLE ARITHMÉTIQUE 483

l'autre une, le party est qu'ils séparent l'argent par la moitié, et que chacun prenne la sienne : cela est évident par le second principe. Il en est de mesme s'il manque deux parties à l'un et deux à l'autre ; et de riiesme quelque nombre de parties qui manque à l'un s'il en manque autant à l'autre.

Troisiesme cas.

Si à un des joueurs il manque une partie, et à l'autre deux, voicy l'art de trouver le party.

Considérons ce qui appartiendroit au premier joueur (à qui il ne manque qu'une partie) en cas de gain de la partie qu'ils vont jouer, et puis ce qui luy appartiendroit en cas de perte.

Il est visible que si celuy à qui il ne manque qu'une partie, gagne cette partie qui va se joiier, il ne luy en manquera plus : donc tout luy appar- tiendra par le premier cas. Mais, au contraire, si celuy à qui il manque deux parties gagne celle qu'ils vont jouer, il ne lui en manquera plus qu'une ; donc ils seront en telle condition, qu'il en man- quera une à l'un, et une à l'autre. Donc ils doivent partager l'argent par la moitié par le deuxiesme cas.

Donc si le premier gagne cette partie qui va se joiier, il luy appartient tout, et, s'il la pert, il luy appartient la moitié ; donc, en cas qu'ils veuillent se

3

séparer sans jouer cette partie, il luy appartient — par

le second Corollaire.

Et si on veut proposer un exemple de la somme <ju'ils jouent, la chose sera bien plus claire.

�� �