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TRAITÉ DU TRIANGLE ARITHMÉTIQUE*

Beûnitions.

J* appelle Triangle arithmetique, une figure dont la construction est telle.

Je mene d’un point quelconque, G, deux lignes perpendiculaires l'une à l’autre, GV, G’i, dans chacune desquelles je prens tant que je veux de parties égales ^ continues, à commencer par G, que je nomme 1, 2, 3, U, etc. ; et ces nombres sont les exposans des divisions des lignes.

En suitte je joins les points de la première division

I. Nous reproduisons ci-dessous l’Avertissement de l’édition pos- thume : « Ces traitez n’ont point encore paru, quoy qu’il y ait desjà long- temps qu’ils soient composez. On les a trouvez tous imprimez parmi les papiers de Monsieur Pascal, ce qui fait voir qu’il avoit eu des- sein de les publier. Mais ayant, peu de temps apres, entierement quitté ces sortes d’estudes, il négligea de faire paroistre ces ouvrages, que l’on a jugé à propos de donner au public apres sa mort, pour ne le pas priver de l’avantage qu’il en pourra retirer. C’est l’unique but que l’on a eu dans cette publication ; car quoy que ces traitez aient esté admirez par toutes les personnes qui les ont lues, on ne les juge pas neantmoins capables de pouvoir beaucoup adjouster à la réputa- tion que Monsieur Pascal s’est acquise parmi toutes les personnes savantes par les ouvrages plus considerables qu’on a veus de lui. Et l’on supplie le lecteur de les regarder aussi comme une chose qu’il a négligée lui-mesme, et à laquelle il ne s’est appliqué que lege- rement, et plutost pour delasser son esprit que pour l’employer, la jugeant indigne de cette application forte et serieuse qu’il avait accoutumé d’apporter dans les choses plus importantes, et qui meri- tent seules, comme il le disoit souvent, d’occuper l’esprit des per- sonnes raisonnables et chretiennes. »