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404 ŒUVRES

Que c'est à tort que l'on prend l'art de faire le party sur la supposition qu'on joue en quatre parties, vu que, quand il manque deux parties à l'un et trois à l'autre, il n'est pas de nécessité que l'on joiie qua- tre parties, pouvant arriver qu'on n'en jouera que deux ou trois, ou, à la vérité peut-estre quatre:

Et ainsi qu'il ne voyoit pas pourquoi on preten- doit de faire le party juste sur une condition feinte qu'on jouera quatre parties, vu que la condition na- turelle du jeu, est qu'on ne jouera plus des que l'un des joueurs aura gagné, et qu'au moins, si cela n'estoitfaux, celan'estoitpasdemonstré,de sorte qu'il avoit quelque soupçon que nous avions fait un para- logisme.

Je luy repondis que je ne me fondois pas tant sur cette méthode des combinaisons, laquelle véritable- ment n'est pas en son lieu en cette occasion, comme sur mon autre méthode universelle, à qui rien n'échappe et qui porte sa démonstration avec soy, qui trouve le mesme party précisément que celle des combinaisons ; et déplus je lui demonstray la vérité du party entre deux joueurs par les combinaisons en cette sorte :

N'est-il pas vray que, si deux joiieurs, se trouvant en cet estât de l'hypothèse qu'il manque deux parties à l'un et 3 à l'autre, conviennent maintenant de

��bcnal ne pouvoit ou ne vouloit rien comprendre. » (Cité par Tod- hunler, A history of the mathemaiical theory of probability, p. i^.) Le passage de Pascal ne saurait toutefois justifier suffisamment l'allé- gation de Leibniz.

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