Page:Œuvres de Blaise Pascal, III.djvu/255

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
239
TRAITÉ DE LA PESANTEUR DE LA MASSE DE L’AIR

ment, comme avec une vessie de pourceau, et renverser ce tuyau entier ; c’est à dire les deux tuyaux qui n’en font proprement qu’un, puisqu’ils ont communication l’un dans l’autre ; le remplir de vif argent, et puis remettre le bout A en haut, et le bout N dans une écuelle pleine de vif argent : il arrivera que le vif argent du tuyau d’en haut tombera entierement, et sera tout receu dans sa recourbure, si ce n’est qu’il y en aura une partie qui s’écoulera dans

    augmento, sensim ad septem et viginti pollicum versum F, altitudinem, inferioris tubi Hydrargyro penitus detruso, videas excrescere.

    « Deorsum in EA, deprimit aër Hydrargyrum, propter mutatum ex infuso per G adventitii aëris auctario, extranei videlicet aëris, cum incluse Hydrargyro æquipondium : sursum pellit in CF, quia reparatus virtutis compressoriæ nisus, etiam intus quærit æquilibrium.

    « Ex his quid concludendum ? Aër extraneus æquiponderat interioris Hydrargyri cylindro AE, Ergo Aër etiam in suâ, ut aiunt, sphærâ ponderosus.

    « Aëris partes intra tubum vesiculamque cyprinam, spontaneâ dilatatione distenduntur, Ergo insitus aëreæ substantiæ ad rarescendum Elater Spongiæ Lanæve naturam imitatur.

    « Et sic quo densior aer, ut in montana vacuique in vacuo patuit Experientia, eo quaquaversum agens majori robustiorique terra quæam superficiem impetit Elatere. » L’expérience que Pecquet attribue à Auzoult suit donc la même marche que les expériences de 1647 et de 1648. L’originalité d’Auzoult consiste uniquement dans la disposition de l’appareil. Nous en empruntons la description à l’excellent résumé que M. Mathieu a donné de la page de Pecquet (Revue de Paris, 15 avril 1906, p. 780 ; cf. 1 mars 1907, p. 202) : « Auzout prit un long tube terminé par un ballon largement ouvert et muni d’un goulot latéral ; l’orifice du tube étant dirigé vers le sol et bouché, le goulot latéral étant fermé par une membrane imperméable, il introduisit dans le ballon une cuvette à fond rectangulaire, disposée de façon à ne pas obstruer le tube, puis il ferma l’orifice du ballon au moyen d’une membrane qui soutenait un petit tube ouvert par les deux bouts, de façon que son extrémité inférieure plongeât dans la cuvette sans en toucher le fond. »